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15 / 07 / 2021 | 144 vues
Alain ANDRE / Abonné
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Nouvelle sortie de route du président de la CRE : à quand le retrait de permis ?

Le président de la Commission de régulation de l’énergie, Jean-François Carenco, multiplie les prises de position hasardeuses, inexactes, voire totalement provocatrices. Cela a très récemment de nouveau été le cas et, une fois de plus, il a largement dépassé ses prérogatives !


Promoteur de la concurrence à tout va...


Il y a quelques semaines, il affirmait que « la concurrence n’a pas pour objectif de faire baisser les prix » alors que c’est bien ce qui avait été « vendu » aux Français il y a quinze ans lorsque le gouvernement avait totalement ouvert les marchés.


On comprend donc pourquoi ce monsieur et ses amis du gouvernement refusent de faire un bilan de la déréglementation. Celui-ci serait vraiment accablant pour tous ceux qui, au nom d’une certaine vision de l’Europe, ont défendu cette politique absurde qui a au contraire augmenté les prix et fait le bonheur des concurrents privés d’EDF.


Promoteur d'Hercule


Ce même personnage n’en est pas resté là. En 2010, en tant que directeur de cabinet du Ministre de l’Énergie Jean-Louis Borloo, il a été l’un des artisans de la loi NOME. Loi qui a spolié EDF de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Récemment, il a pris position en faveur du projet Hercule de désintégration d’EDFà plusieurs reprises. Il ne manque vraiment pas d’air. On peut lui reconnaître une chose : il est constant ! Car depuis qu’il est président de la CRE, il agi en faveur de l’augmentation du déplafonnement de l’ARENH au bénéfice des concurrents d’EDF.


Promoteur des ENR


Enfin, cerise sur le gâteau, Jean-François Carenco vient de se transformer en ministre de l’énergie bis, en disant ce que même les Khmers verts n’auraient pas osé dire ! Lors d’un débat concernant le refus grandissant de Français de l’implantation massive d’éoliennes, il a tenu ces propos ahurissants : « Que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité ». Ces propos sont indignes et démagogiques. Ils traduisent un mépris envers tous ceux qui se battent pour que la France atteigne réellement ses objectifs bas carbone ! Notamment le personnel des IEG et celui de la filière nucléaire. Car si la France est en bien meilleure situation que son voisin allemand en matière d’émissions de gaz à effet de serre, c’est bien grâce au nucléaire et en aucun cas du fait des éoliennes. Alors, où était ce monsieur lorsque l’on a fermé Fessenheim, moyen de production décarboné, sûr et pilotable ? Quelle est sa position sur l’impérieuse nécessité de relancer un programme d’EPR en France ?


Promoteur d'une démagogie interne
 

Notre fédération s’interroge sur ces propos indignes et nous nous demandons si Jean-François Carenco va continuer dans ce sens donc demander à couper l’électricité pendant 80 % du temps à tous ceux qui veulent des éoliennes car le facteur de charge des éoliennes terrestres se situe aux alentours de 20 % ? Ou s’il faudra couper l’électricité à ceux qui refusent le nucléaire ? On voit bien tout le ridicule de la « logique » de Jean-François Carenco. Nous nous interrogeons sur cette déclaration du président de la CRE. Elle s’apparente clairement à du lobbying pour la filière de l’éolien et, si lobbying il y a de la part du président de la CRE, nous nous demandons quel est son intérêt… Si ce n’est que par pure et simple démagogie, nous trouvons cela indigne de quelqu’un qui assume ces fonctions et nous nous demandons si celui-ci peut les assumer encore longtemps. Pour notre fédération, le débat sur la concurrence pour le marché de l’énergie ou celui sur l’avenir d’EDF et sur le mélange électrique mérite mieux que ces propos de comptoir de la part du président de la CRE.

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