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28 / 04 / 2014 | 23 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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NextiraOne : les objectifs cachés de l'accord de méthode

À la suite du PSE annoncé fin mars et qui va concerner 370 suppressions de postes, NextiraOne (3 600 salariés) a ensuite proposé aux organisations syndicales la signature d'un accord de méthode sur le projet de réorganisation envisagé. La négociation doit se concrétiser par la signature de deux accords collectifs distincts, dont un accord collectif majoritaire portant sur les mesures d'accompagnement du PSE.

L'entreprise a été vendue début 2014 au groupe Dimension Data, qui a bâti un programme de fusion/acquisition sur 18 mois. Un engagement ferme a été pris par l'acquéreur d'acquérir les filiales françaises et italiennes (40 % de l'activité) mais sous réserve d'atteinte de certains objectifs économiques. Les métiers traditionnels d'installation en téléphonie étant en perte de vitesse, NextiraOne a évolué vers le métier d'intégrateur en téléphonie depuis quelques années mais ce relais de croissance n'a pas encore pu être pris complètement. En plus de la compression de 370 emplois, 200 salariés sont « menacés » de mobilité via la fermeture de 24 agences (sur 43).

 

Objectif inavoué

 

Début avril, la CFDT NextiraOne a tiré le signal d'alarme. « Au travers de l'accord de méthodes, l’objectif à peine caché de la direction était d’arracher aux organisations syndicales une signature pour démarrer les licenciements le plus tôt possible ». Elle a enjoint l'employeur de plutôt négocier un pacte de compétitivité, d'autant qu'elle avait de son coté proposé en octobre dernier un plan d'économies de 9,3 millions d'euros. La CGT, qui a aussi voté contre ce projet d'accord, évoque par ailleurs une forte présomption de délit d'entrave au CE car les motifs économiques exposés au comité d'entreprise (livre II) présenteraient, selon elle, de nombreuses erreurs de calculs. Il manque aussi pour la CGT un développement des motifs économiques sur certaines suppressions de postes.

 

Compte tenu des circonstances exceptionnelles du PSE, une plate-forme inter-syndicale a été lancée le 22 avril : la CFDT, la CGT, Solidaires et l'UNSA en font partie.

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