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04 / 07 / 2012 | 11 vues
Martin Richer / Membre
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Conférence sociale : les conditions de travail en question

Alors que va s’ouvrir la conférence sociale des 9 et 10 juillet au palais d’Iéna, il est bon de rappeler que le sujet des conditions de travail reste un chantier plus que jamais d’actualité. « Le travail s’est éclipsé du débat social à mesure que l’emploi l’envahissait », écrivait Philippe Askenazy [1]. Et pourtant il se rappelle à nous. Cela malgré les priorités dues à la crise, qui font porter notre attention vers les problématiques de l’emploi.

Les conditions de travail sont encore difficiles pour de nombreux salariés


C’est en pleine campagne électorale que le Ministère du Travail a présenté, avec une discrétion peu coutumière, les premiers résultats de l'enquête SUMER. Ceux-ci sont très attendus car ils donnent une image précise des conditions de travail, grâce à la méthodologie retenue (données recueillies par 2 400 médecins du travail) et à la couverture de son échantillon (48 000 salariés) [2]. Ces résultats montrent que le travail est encore un facteur de pénibilité, voire de souffrance, pour de nombreux salariés.

Ainsi par exemple, les horaires atypiques sont en progression depuis 2003. En 2010, 31 % des salariés travaillent le dimanche et les jours fériés, même occasionnellement (et cela concerne notamment 63 % des employés de commerce et de services), contre 30 % en 2003. De plus, 14 % des salariés travaillent en équipe (travail posté) en 2010, contre 12 % en 2003. Les horaires variables d’un jour sur l’autre concernent 22 % des salariés en 2003, contre 20 % en 2010.

L’intensité et la pénibilité du travail sont mesurées notamment par les contraintes auxquelles sont confrontés les salariés. Or, celles-ci continuent à s’accroître. La part des salariés dont le rythme du travail est déterminé par au moins trois contraintes [3], qui avait déjà progressé entre 1994 et 2003, poursuit son augmentation entre 2003 et 2010 : 28 % en 1994, 34 % en 2003 et 36 % en 2010. Certaines techniques de management (comme le « lean management ») qui se diffusent dans le tertiaire après l’industrie, de façon souvent peu respectueuse du travail, contribuent à cette évolution.

Pour beaucoup, le « vrai travail », c’est d’abord un travail contraint. L’enquête SUMER permet de mesurer la proportion des salariés qui sont soumis à au moins une contrainte physique intense [4]. Ce type de contrainte entraîne une sollicitation soutenue des muscles et des articulations, qui figure parmi les causes de troubles musculo-squelettiques (TMS). Cette proportion se situe à un niveau élevé (40%) mais surtout désespérément stable sur les sept dernières années. L’ampleur des réorganisations et la fréquence des reconfigurations des chaînes de valeur pratiquées ces dernières années n’ont globalement pas bénéficié à la qualité du travail.

L’exposition aux contraintes physiques intenses est un bon exemple de l’inégalité devant les conditions de travail. Pour une moyenne 2010 de 40% d’exposition, les ouvriers non qualifiés le sont à 68 %, les ouvriers qualifiés à 60 %, les employés de commerce et de services à 57 %, alors que les autres catégories sont exposées à moins de 25 % (dont les cadres à 10%). On repère des écarts similaires sur de nombreux facteurs de pénibilité, comme l’exposition aux produits chimiques.

On sait aujourd’hui que l’un des principaux facteurs de souffrance au travail est le manque de reconnaissance ressenti par les salariés. Or, la proportion de salariés qui déclarent être reconnus par leur hiérarchie est faible mais croissante avec le revenu [5]. Parmi les vingt pays les plus industrialisés, la France est celui qui, avec la Grèce, présente le taux de satisfaction au travail le plus faible. La France est aussi le pays où le degré de confiance entre managers et employés est le plus mauvais…

Lee entreprises en France ne sont pas toutes irréprochables quant à la mise en œuvre des outils élémentaires de prévention des risques professionnels. La clef des politiques de prévention est le document unique (DU), obligatoire dans toute structure de plus d’un salarié, depuis 2001. Dix ans plus tard, la proportion d’entreprises qui s’y conforment n’est que de 67 %, comme le montre une enquête réalisée en 2010 par l’ARACT [6] de Basse-Normandie auprès de 300 entreprises. Pour 36 % des responsables d’entreprise interrogées, ce document  sert à « être en règle » et 18 % considèrent qu’il « ne sert à rien ».

La conséquence du « juste à temps » et des organisations réactives (industrielles ou tertiaires) se fait sentir sur les salariés : d’après l’enquête SUMER, la proportion de salariés dont le rythme de travail est imposé par une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate continue à s’accroître : 50 % en 1994, 55 % en 2003, puis 57 % en 2010. Ce type d’organisation est propice à la diffusion de l’anxiété, du stress et d’autres risques psychosociaux. De même, le contrôle ou le suivi exercé via des systèmes informatiques s'est fortement diffusé dans toutes les catégories de salariés, passant de 15 % en 1994 à 27 % en 2003, puis 30 % en 2010.

Les politiques de « qualité totale » et d’amélioration du service client ont provoqué une orientation des travailleurs vers l’externe. Ainsi, les salariés travaillent de plus en plus souvent en contact direct avec le public, de vive voix ou par téléphone : 74 % en 2010, après 71 % en 2003 et 63 % en 1994.

Les situations caractérisant le risque de harcèlement se développent également. Une proportion croissante de salariés déclare subir des comportements hostiles ou ressentis comme tels sur leur lieu de travail au moment de l’enquête (16 % en 2003, 22 % en 2010). L’augmentation concerne particulièrement les « comportements méprisants » (+5 points), et dans une moindre mesure les situations de « déni de reconnaissance du travail » (+3 points) et les « atteintes dégradantes » (+1 point).

Au total, l’enquête SUMER montre que « la demande psychologique, définie comme la charge mentale qu’engendre l’accomplissement des tâches, mesurée à partir du questionnaire de Karasek [7] tend à augmenter entre 2003 et 2010 pour toutes les catégories socioprofessionnelles » (+2 % en moyenne pour le score de demande psychologique). L'augmentation de la demande psychologique et la diminution de la latitude décisionnelle, se traduisent par un net accroissement de la proportion de salariés en situation de job strain (stress ou « tension au travail »).

Le travail industriel doit être revalorisé


Il n’y aura pas de « redressement productif » possible sans une meilleure appréhension du travail. Les enquêtes internationales montrent que les Français sont particulièrement attachés à la valeur travail [8]. Pourtant, une étude récente du cabinet Mercer (conseil en ressources humaines) a établi que le pourcentage des salariés souhaitant quitter leur employeur est passé en quatre ans de 17 % (en 2007) à 30 % (en 2011), et cela malgré le contexte de chômage qui s’est développé dans notre pays. Les Français aiment LE travail mais s’éloignent de LEUR travail. C’est la raison pour laquelle tout effort d’amélioration de la compétitivité et plus encore de ré-industrialisation, doit passer par une réhabilitation du travail.

Cette réhabilitation est la seule approche qui permettrait d’éviter l’enfermement dans une alternative mortifère : soit l’automatisation (travail détruit), soit la délocalisation (travail déplacé), soit la dégradation des conditions de travail (travail abîmé). L’exemple de l’industrie agro-alimentaire de la volaille en fournit un exemple : ces activités ne se délocalisent pas et se prêtent mal à l’automatisation. On y trouve des conditions de travail très difficiles, qui se traduit par une montée alarmante des troubles musculo-squelettiques.

Ceci confirme le diagnostic de Michel Gollac et Serge Volkoff [9] : « Les ouvriers demeurent exposés aux pénibilités physiques, aux nuisances, aux risques d’accident dans des proportions sans commune mesure avec la moyenne des autres actifs ».

L’enquête SUMER montre que la pénibilité continue sa progression sur bon nombre de critères. La proportion de salariés exposés à des bruits pénibles, s’est accrue, passant de 13 % en 1994 à 18 % en 2003 puis 20 % en 2010 [10]. Cette hausse concerne l’ensemble des catégories professionnelles mais est particulièrement marquée pour les ouvriers. En 2010, un tiers des salariés a été exposé à au moins un produit chimique lors de la dernière semaine travaillée précédant l’enquête, ce qui dénote un relatif progrès en fin de période. Mais pour les professions les plus exposées (employés de commerce et de services, ouvriers), l’exposition à un produit chimique reste plus élevée en 2010 qu’en 1994. Là encore, l’exposition la plus forte concerne les plus défavorisés : en 2010, 14 % des salariés ont été exposés à au moins trois produits chimiques lors de la dernière semaine travaillée précédant l’enquête (un peu plus qu’en 1994). Les ouvriers sont les plus concernés par cette multi-exposition : 32 % des ouvriers qualifiés et 23 % des ouvriers non qualifiés.

Face à cette extension, la médecine du travail et les CHSCT [11] constituent le meilleur outil au sein des entreprises, pour mettre le travail en débat avec ceux qui le connaissent intimement et trouver des voies d’amélioration. En effet, réagir est nécessaire, ne serait-ce qu’en raison des coûts engendrés par cette dégradation. La pénibilité et les conditions de travail sont citées le plus fréquemment par les répondants (38 %) comme facteurs influant sur l'absentéisme devant la maladie (22 %). Le vieillissement de la population salariée fait son apparition dans les facteurs d'absence (17 %) [12].

La France ne se compare pas favorablement à ses pays voisins


Ce que les salariés constatent et expérimentent quotidiennement, jour après jour, c’est la réalité de leurs conditions de travail. Certes, la crise (européenne plus que mondiale) joue un rôle significatif [13]. Mais on ne le dit pas assez en France : notre pays est handicapé par la persistance de conditions de travail dures et anormalement pénibles par rapport à nos voisins. Eurofound [14] vient de remettre à la Commission européenne un rapport comparatif qui rend ce diagnostic très explicite [15]. Pour la première fois, ce rapport rend compte d’un effort de comparaison des conditions de travail entre pays de l’Union, réalisé sur la base d’indices harmonisés. Par exemple, l’indice qui nous intéresse combine les résultats obtenus pour chaque pays dans trois domaines : l’exposition aux postures pénibles [16], aux risques chimiques et biologiques [17] et à un environnement de travail pénible [18].

Allons directement aux conclusions concernant la position de la France vis-à-vis de cet indice composite d’exposition aux risques physiques [19]:

  • Les pays qui présentent les meilleures performances sont les pays d’Europe du Nord au sens large : Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni, Irlande, suivis par la Norvège et l’Allemagne.
  • À l’inverse, le pays le plus mal placé est la République de Macédoine, suivi du Kosovo, de la Turquie, de l’Albanie, de la Grèce puis de la France. Les pays cités avant les deux derniers étant des pays candidats à l’UE, il faut constater que les deux mauvais élèves parmi les 27 pays de l'Union européenne sont la Grèce et la France.
  • C’est ainsi que la France fait moins bien que ses principaux partenaires commerciaux (comme l’Allemagne, le Royaume-Uni Grande-Bretagne, la Belgique, l’Italie), mais aussi que des pays que l’on n’attendrait pas ici : la République Tchèque, la Hongrie…

Enfin, l’exposition aux risques physiques en France, déjà comparativement très élevée, a augmenté entre 2000 et 2010. Certes, la France n’est pas le seul pays de l’Europe des 27 dans lequel les conditions de travail, mesurées par cet indicateur composite, se dégradent. Mais il est regrettable de constater que les évolutions ne vont pas dans le bon sens. On s’attendrait, au contraire, à ce que la tertiarisation de notre économie entraîne mécaniquement une diminution de l’exposition aux risques physiques.

Pour notre pays, on constate ainsi que l’enjeu de l’amélioration des conditions de travail justifie une attention soutenue de la part des pouvoirs publics, des dirigeants d’entreprise et des organisations syndicales.

Conclusion : pour une politique du travail soutenable


Comme l’affirmait récemment Francis Ginsbourger dans l’introduction d’un dossier « exister au travail » publié par la revue Esprit, « s’il est souhaitable de repenser une politique publique du travail, cela ne signifie pas une intervention de l’État qui contournerait les partenaires sociaux pour traiter les problèmes d’en haut, mais plutôt qui aiderait les acteurs à redécouvrir ce qu’il y a de public dans les questions du travail » [20].

Demandons donc aux intéressés ce qu’ils en pensent. Lorsque l’on interroge les salariés sur ce qu’il faudrait faire pour améliorer le travail aujourd’hui, ils ne répondent pas qu’il faudrait travailler plus ou améliorer la fluidité du marché du travail. Ils répondent par trois priorités : « arrêter la course à la rentabilité et à la productivité » (24%), « permettre aux gens de travailler mieux et tous » (19%) et « prendre le temps de faire du travail de qualité » (19% également) [21]. De même, 51 % se reconnaissent dans l’objectif de « travailler autant pour gagner autant d’argent, mais travailler », 36 % dans « travailler moins pour travailler tous », mais seulement 4 % dans « travailler plus pour gagner plus ». On le voit, c’est une notion de travail soutenable qui se dégage de ces réponses.

C’est ici qu’apparaît la contradiction (fructueuse mais problématique) entre la politique de l’emploi et celle du travail : comme l’expliquait récemment Laurent Vogel, « on ne peut pas exiger le maintien dans l'emploi jusqu'à l'âge légal de la retraite, sans mettre au point des mécanismes de santé et sécurité et de formation professionnelle. Pour une série de métiers, la vie professionnelle à un âge avancée est impossible dans les conditions actuelles. Que ce soit à cause des risques physiques dans le bâtiment, ou des risques psychosociaux dans les professions hospitalières, dans l'enseignement, ou l'aide sociale » [22].

Creuser les implications de cette contradiction fait progresser. Ce n’est pas un hasard si les pays qui obtiennent les taux d’emploi de seniors les plus élevés sont aussi ceux qui ont réussi à améliorer les conditions de travail. 

Le travail est bien sûr un sujet économique. L’Union européenne évalue entre 3 et 4 % du PIB les coûts directs et indirects de la mauvaise santé mentale sur l’économie (invalidité, accidents du travail et maladies professionnelles, absentéisme, baisse de la productivité). Mais il devient un sujet de société car le fait essentiel de cette décennie apparaît de façon crue, révélé par la crise : le travail n’assure plus sa fonction d’ascenseur social. Selon l’Eurobaromètre du printemps 2008, 82 % des Français (contre 61 % pour l’ensemble des Européens) anticipaient pour leurs enfants une vie moins bonne que la leur. Ainsi, c’est la foi même dans le progrès, dans le développement économique et humain qui est ébranlée par la précarisation croissante de l’emploi, le creusement des inégalités, l’injonction permanente à la performance et à la rentabilité à court terme, le déni du travail réel.


[1] Les désordres du travail - Enquête sur le nouveau productivisme, Le Seuil, 2005.
[2] L’enquête SUMER (surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) a été menée en 1994, 2002-2003 et 2009-2010 sous l’égide de la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) du Ministère du Travail. Les données de la dernière édition ont été recueillies en 2009-2010 auprès de 48 000 salariés du secteur privé, des hôpitaux publics et d’une partie de la fonction publique d’État et des collectivités territoriales, soit un échantillon représentant 22 millions de salariés (dont 17 millions du privé). Afin de retracer l’évolution des expositions aux risques professionnels sur longue période, cette première publication porte exclusivement sur les salariés du secteur privé, soit 17 millions de salariés qui sont les seuls couverts par les trois éditions de l’enquête SUMER de 1994, 2003 et 2010. Les chiffres donnés par cette note sont extraits d’une étude de la DARES, « L’évolution des risques professionnels dans le secteur privé entre 1994 et 2010 : premiers résultats de l’enquête SUMER », mars 2012.
[3] Ces contraintes figurent parmi la liste suivante : le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce et/ou la cadence automatique d’une machine, d’autres contraintes techniques, la dépendance immédiate vis-à-vis du travail d’un ou plusieurs collègues, des normes de production ou des délais à respecter en une journée au plus, une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate, les contrôles ou surveillances. permanents exercés par la hiérarchie, un contrôle ou un suivi informatisé.
[4] Contrainte rencontrée dans leur travail lors de la dernière semaine travaillée, parmi la liste suivante : position debout ou piétinement 20 h ou plus par semaine, manutention manuelle de charges 20 h ou plus par semaine, gestes répétitifs 10 h ou plus par semaine, vibrations transmises aux membres supérieurs 10 h ou plus par semaine, contraintes posturales 2 h ou plus par semaine (à genoux, bras en l’air, accroupi ou en torsion).
[5] Voir les résultats de l’enquête publiée à l’occasion de la journée événement de Radio France « quel travail voulons-nous ? », 23 janvier 2012.
[6] Agence régionale pour l'amélioration des conditions de travail.
[7]  Le questionnaire Karasek définit les situations de travail présentant des risques pour la santé (ou job strain), comme celles dont les exigences sont importantes, la demande psychologique forte, les ressources disponibles pour y faire face insuffisantes et la latitude décisionnelle faible.
[8]  Voir notamment : Lucie Davoine et Dominique Méda, « Place et sens du travail en Europe : une singularité française ? », document de travail numéro 96-1 du CEE (Centre d’Études de l’Emploi), février 2008.
[9] Michel Gollac et Serge Volkoff, Les conditions de travail, La Découverte, 2000.
[10] Bruits supérieurs à 85 dB(A), toutes durées d’exposition confondues.
[11] Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
[12] Baromètre de l'absentéisme d'Alma Consulting Group, publié le 3 mars 2011, réalisé auprès des DRH de 223 entreprises représentant 350 667 collaborateurs.
[13] Voir Récession et crise de la santé mentale, Metis, Claude-Emmanuel Triomphe, 20 novembre 2009.
[14] European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions (EIRO), basée à Dublin.
[15] Fifth Working Conditions Survey - Overview report, Eurofound, avril 2012. Authors: Agnès Parent Thirion, Greet Vermeylen, Maija Lyly-Yrjänäinen, Gijs van Houten, Isabella Biletta et Jorge Cabrita.
[16] Vibrations, positions fatigantes, port de charges lourdes, gestes répétitifs…
[17] Respiration de fumée, de vapeur, manutention de produits dangereux…
[18] Bruit, températures élevées ou basses…
[19] « Exposure to combined physical risks » pour reprendre la terminologie d’Eurofound.
[20]  Francis Ginsbourger et al., introduction au dossier « exister au travail », Esprit, octobre 2011.
[21] Jean Krauze et collectif, Quel travail voulons-nous ? La grande enquête, éditions les Arènes,  janvier 2012.
[22] Entretien avec Laurent Vogel, de l'Institut syndical européen (ETUI), Metis, 11 mai 2012.
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