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17 / 06 / 2013 | 13 vues
Victor Waknine / Membre
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La qualité du travail, avant la qualité de vie au travail

Aujourd’hui, la notion de bien-être au travail est devenue un facteur social majeur pour les entreprises, leur pérennité et leur performance.

Conscient de cet enjeu, le groupe Apicil (5ème groupe de protection sociale en France) a choisi de soutenir la troisième édition de l’étude sectorielle nationale de l’IBET (indice de bien-être au travail). Testé et validé en mode laboratoire auprès de clients du groupe, cet indice permet de développer les performances sociales de l’entreprise à partir de critères et d’informations précis, comparables par secteurs d’activité (voir article du Miroir Social).

L'IBET peut être considéré comme un indice puissant de dialogue social et de communication favorisant l’éclairage et l’amélioration des performances sociales de l’entreprise.

Un révélateur de l’engagement socio-organisationnel de l’entreprise

Mené pour la troisième année consécutive par le cabinet de conseil en organisation Mozart Consulting, ce baromètre IBET© 2013 est le premier système de mesure du bien-être au travail.

Il a pour but de mesurer le climat et le risque socio-organisationnel au sein de l’entreprise, selon plusieurs critères : compétitivité, engagement, santé globale, responsabilité sociale et qualité de vie au travail.

Ainsi, l’IBET© s’exprime par un indice socio-économique allant de 0 à 1 pour sa valeur maximum, traduisant la meilleure performance de l’engagement socio-organisationnel.

Par convention de qualité, le bien-être au travail se situe à un IBET© ≥ 0,85.

L’étude sectorielle est basée sur les statistiques officielles 2011 portant sur 18,5 millions de salariés du secteur privé. Ces dernières sont publiées par la DARES (Ministère du Travail) pour les mouvements de main d’œuvre et par la CNAMTS pour les journées non travaillées pour cause d’accidents du travail, trajet et maladies professionnelles.

La mauvaise qualité de l’organisation du travail coûte 13 500 euros par an et par salarié aux entreprises françaises

Cette année encore, les résultats de l’étude montrent que le désengagement réciproque des salariés et de l’employeur coûte cher aux entreprises.

  • Cette désorganisation de la qualité du travail entraine une dégradation des performances socio-économiques des entreprises françaises de 27% .

En 2011, le mal être au travail représente 13,5 K€ par an et par salarié en coûts directs et indirects, soit une perte de valeur ajoutée pour l’ensemble du secteur privé de 250 milliards d’euros.

Témoignage fort s’il en est du désengagement réciproque des salariés et des entreprises, ce résultat se doit pourtant d’aller au-delà des mauvais constats.

En effet, un gain de 10 % sur la qualité de vie au travail est plus facile à obtenir que 1% de performance économique. Ce constat démontre la nécessité de mettre en place un indice fiable pour mesurer les performances sociales en entreprise, tenant compte de différents critères et facteurs variables selon les secteurs d’activité.

Les secteurs de l’énergie/environnement, télécommunications et banque/assurance distingués pour leurs bonnes pratiques

Le baromètre démontre que trois secteurs d’activité se distinguent par leurs bonnes pratiques en termes de niveau d’engagement ; il s’agit des secteurs de l’énergie /environnement, des télécommunications et de la banque/assurance.

À l’inverse, c’est dans les entreprises de services aux entreprises, de services informatiques et dans les commerces non alimentaires que les salariés expriment le plus fortement leur mal-être au travail.

Quant au secteur de l’industrie, il se démarque de l’ensemble des macro-secteurs (industrie, tertiaire et construction) avec un IBET de 0,83. Une constante depuis trois ans qui s’explique par le fort attachement lié au produit à réaliser et à la durabilité des investissements industriels.

Ces résultats confirment que les valeurs de « sens » (comme l’autonomie, l’utilité sociale, la reconnaissance, la qualité des relations…) sont des déterminantes essentielles du bien-être des salariés. Sans ces fondamentaux, parfois difficiles à réunir, le mal-être en entreprise se développe avec des répercussions évidentes sur la productivité : absentéisme, retard, démission… il doit donc être quantifié et devenir un véritable outil de pilotage objectif des performances sociales.

Les partenaires sociaux, engagés en ce moment dans une négociation sur la QVT, l’ont bien compris et ils ont réussi à éviter à tomber dans le piège de la QVT limitée aux dispositifs périphériques de « bien-être en entreprise » .

Le travail mérite d’abord que l’on parle de son organisation, son contenu et ses relations, avant d’évoquer des dispositifs de soutien à la personne (crèches, salles de sport, conciergerie, soutien psy et autres « bisounourseries »), pour son confort individuel.

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merci pour vos commentaires qui démontrent une congruence entre les salariés et les acteurs que nous sommes à différents titres. Nous devons donner l'exemple déjà dans nos entreprises publiques, services publics et dans l'ESS, plutôt que d'attendre que les partenaires du secteur privé en soient convaincus et agissent; Ils finiront bien par comprendre les chiffres et le sens du travail bien fait vont dans la même direction: la pérennité de nos entreprises et l'emploi, sources de lien social et de vivre mieux ensemble.