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05 / 03 / 2021 | 344 vues
Philippe Charry / Abonné
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Les boutiques Orange en péril

Depuis plusieurs années, notre organisation dénonce la refonte du maillage des boutiques Orange.

 

Cette orientation stratégique a déjà entraîné la fermeture de près de la moitié des enseignes Orange, au détriment d’une proximité avec la clientèle. Pour 2021 et dans quatre régions, la direction a déjà annoncé 22 « arrêts d’exploitation » (transferts GDT), 4 fermetures et 21 relocalisations.

 

Les plans schémas directeurs (PSD) locaux, actuellement présentés dans différents CSE, nous montrent qu’Orange a mis le pied sur l’accélérateur (un PSD national sera présenté au CSEC en avril 2021). Les éléments de contexte et les chiffres figurant dans les dossiers régionaux attestent d’une montée en puissance du canal numérique. Comment peut-il en être autrement au cours d’une année 2020 tristement historique avec le contexte sanitaire imposé par le covid-19 ? Mais nos clients ne préfèreront-ils pas retrouver un contact humain au terme d’une période où le conseiller n’aura été que virtuel ? Il n’y aura, à ce moment-là, plus de boutiques dans les villes moyennes du secteur rural abandonné par Orange. Le client devra effectuer plus de kilomètres pour s’y rendre alors que, pour la préservation de l’environnement, il faudrait les limiter.

 

Le volet social de ce dossier est préoccupant : nos collègues des boutiques découvrent aujourd’hui la poursuite du démantèlement du réseau Orange de la maison-mère et s’inquiètent forcément pour leur avenir. Ces inquiétudes s’ajoutent à celles déjà existantes : des conditions de travail difficiles, un manque de reconnaissance et une situation sanitaire anxiogène qui ne manqueront pas de créer des risques psycho-sociaux. Des salariés ont déjà vécu une, voire, plusieurs fermetures pour certains et sont totalement désemparés. Ils vont devoir s’adapter à un nouvel environnement de travail ou évoluer sur un nouveau métier avec, pour la plupart, une aggravation de leur temps de trajet et des coûts supplémentaires.

 

Notre fédération dénonce le transfert de nos boutiques vers une version « low cost » avec des charges en baisse pour l’entreprise et une convention collective moins-disante pour les salariés de la GDT (boutiques générales de téléphone).


Nous demandons l’arrêt du dumping social, un accompagnement collectif et individuel de tout le personnel de nos boutiques et des mesures de reconnaissance pour chaque salarié concerné par l’acquisition de compétences additionnelles, techniques ou manageriales, et l’adaptation à de nouvelles conditions d’activités ou d’organisation induites par ces transformations.

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