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05 / 02 / 2020 | 1304 vues
Union Syndicale CGT SPP / Membre
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CGT Ville de Paris : des centaines de militant.e.s privé.e.s de leurs droits syndicaux par la fédération CGT des territoriaux !

Les cégétistes parisiens s’en remettent désormais à Philipe Martinez pour mettre fin à ces pratiques d’un autre âge.

C’est un véritable coup de tonnerre dans le paysage syndical parisien. Le dernier épisode en date d’une crise aiguë à l’œuvre depuis plusieurs années. Tout a commencé lorsque le syndicat du nettoiement a voulu prendre le pouvoir sur tous les autres syndicats CGT de la Ville de Paris. Un putsch qui avait toutefois lamentablement échoué lors d’un congrès il y a trois ans et donc entraîné la scission du syndicat du nettoiement dans la foulée, avec le soutien actif de la fédération CGT des services publics, la structure qui chapeaute tous les syndicats des collectivités territoriales !
 

Une succession de menaces et d'intimidations digne du patronat de l’automobile des années 1970 contre les récalcitrants (lire ici) a alors suivi. Après avoir réaffirmé son soutien au syndicat du nettoiement contre vents et marées, malgré les révélations dans la presse de graves violence sexistes (lire ici), une nouvelle étape a donc été franchie.
 

En effet, en ce début de semaine, près de cinq cents militants de la de la CGT de la Ville de Paris se sont vu notifier la suppression de tous leurs droits syndicaux par la fédération des territoriaux. Une lettre envoyée fissa à Anne Hidalgo qui n’a pas dû en revenir d’une telle aubaine. Les militants étaient si nombreux qu'ils exerçaient forcément dans tous les secteurs de la municipalité : personnel de crèche, de mairie, cadres administratifs, agents de maîtrise, animateurs des écoles, conducteurs (notamment de bennes à ordures), bibliothécaires, agent des conservatoires, agents de surveillance, agents de logistique, agents des canaux etc. La liste est bien sûr non exhaustive. Cette véritable hécatombe touche toute la CGT parisienne et la fédé des territoriaux veut visiblement l'éradiquer.
 

Cette stratégie suicidaire pourrait bien ne pas faire les affaires de Philippe Martinez car la disparition de la CGT de la Ville de Paris, important pourvoyeur de voix et d’adhérents dans la fonction publique, aggraverait de fait la représentativité de toute la CGT au niveau national. C’est pourquoi, pour sauver ce qui peut encore l'être et surtout mettre fin à ces pratiques d'un autre âge, les cégétiste parisiens s’en remettent désormais à la direction nationale de la confédération.

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