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12 / 10 / 2015 | 1 vue
Eric Leger / Membre
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La formation doit se réformer !

Le compte personnel d'activité est-il la solution pour faire face aux enjeux de formation continue de l'ensemble des actifs ?

Faut-il en passer par une ponction des droits à congés payés pour l'alimenter ?

Le sujet de la formation ne pourra être entièrement traité que par des campagnes et programmes « pharaoniques » visant une partie de la population à un instant T.

Au-delà des métiers innovants du futur que nous devons « apprivoiser », les analyses actuelles du chômage font émerger trois points :


1. les « nouveaux entrants » trouvent de plus en plus difficilement une entreprise (le tri sélectif se faisant sur le label du diplôme) ;

2. les « jeunes seniors » de plus de dix ans d'expérience ont du mal à trouver un « second souffle » ;

3. les « seniors + » (plus de 56 ans) sont étiquetés « génération H » pour « has been ».

Le mot clef entre les trois est formation.

Au-delà de ces populations « sensibles », le chantier doit également enrôler l'éducation des connaissances et des compétences ainsi que l'acquisition du savoir (tant théoriques que manuelles).

Dès l'entrée en premier cycle, l'enfant doit recevoir une formation suffisamment simple et efficace pour ressentir ses premières appétences.

Cette formation doit pouvoir faire appel à tous les « systèmes de base » de notre corps humain (dont le système limbique) pour permettre au  « jeune apprenti » de développer de manière équilibrée ses deux hémisphères.

Cet équilibre devrait également se retrouver à « l'âge de raison » (15 ans, classe de 3ème au collège) lors du premier véritable choix d'orientation de sa vie.

La France doit se doter d'un véritable bassin d'experts en approche affinitaire dès la 3ème du collège. Permettre à l'étudiant de se connaître, de se découvrir pour lui permettre de dépasser les « préjugés » (« bac S sinon rien »).

La France ne doit plus« dénigrer » les cycles courts professionnalisant (CAP, BEP, brevet professionnel...), les bac pro, l'apprentissage (via les CFA...) voire plus largement un grand nombre de métiers techniques, artistiques...


La course à l'élite, issue d'une poignée d'écoles majoritairement « scientifiques » (bac S quasi obligatoire dont Sciences-Po pour préparer à l'entrée à ENA) a montré ses « limites », principalement en termes de « proximité de terrain » (connaissance des métiers exercés par les salariés du secteur...).

La France doit également reconstruire son approche éducative autour des secteurs relatifs au social, au sociétal et à l'environnemental (l'humain au centre).

Par rebond, la France doit accompagner les associations à but non lucratif qui développeront de nouvelles activités collaboratives rémunérées dans les années à venir (transfert du capital financier vers le capital social).

La France doit également encore plus fortement aider à former les « jeunes créateurs » au défi, au risque et à l'innovation, dès la classe de 3ème au collège.

Source de réflexion : Le Figaro du 09 septembre 2015.

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Il ne faut pas se laisser abuser par le CPA et Bertrand Martinot a fort bien analysé l'erreur qu'il constituerait : ""Le CPA est l’inverse d’une mesure assurantielle où les moyens et les risques sont mutualisés comme c’est le cas pour l’assurance chômage" http://urlz.fr/2wQx Il s'agit en fait pour le pouvoir actuel que de pérenniser les extraordinaires différences de traitements entre les différentes catégories sociales en France (personnels à statuts, salariés, intérimaires, indépendants ou fonctionnaires) sous prétexte de mise en oeuvre d'un compte personnel censé comptabiliser équitablement les droits de chacun. C'est un peu comme si on disait à un malade : vous n'avez cotisé que 2 années et à temps partiel et vous ne serez donc pas soigné (ou dans de mauvaises conditions) alors qu'un travailleur protégé dans un statut sanctifié par l'Etat (employé EdF par exemple) aurait quant à lui droit à toutes les couvertures et avantages sociaux imaginables (santé, formation, retraite prématurée..). C'est bien à l'image de ce pouvoir qui s'habille d’oripeaux sociaux pour mieux perpétuer les privilèges de l'Etat et de ses affidés.