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20 / 11 / 2012 | 3 vues
Pierre Bernard / Membre
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Comment les Français perçoivent leurs communes et intercommunalités

Réalisée pour la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) et La Gazette des Communes par l’institut Médiascopie, une étude exclusive et inédite dessine l’image, nuancée, qu’ont les administrés des communes et intercommunalités.

L’institut Médiascopie a demandé aux Français de noter de un à dix sur deux échelles (contribution au mieux-être ; capacité d’action attribuée aux collectivités) 210 mots caractéristiques des communes et intercommunalités.

Premier enseignement marquant : les Français ont une vision largement positive de leurs communes/intercommunalités : 196 des 210 mots proposés (soit 93 %) contribuent à leur mieux-être et sont des domaines où communes/intercommunalités sont considérées comme ayant la capacité d’agir favorablement. Toutefois, la capacité d’action du bloc communal est perçue pour Médiascopie comme « limitée, incomplète et en tout cas rarement incontournable ou suffisante en soi » (seules 9 réponses dépassent la note de 7 sur 10).

On observe par ailleurs que, de manière générale, les appréciations les plus positives vont vers les collectivités de taille les plus réduites. Ainsi, la figure communale est portée par les communes rurales. Elles restent les fondements de l’imaginaire collectif français quant à l’échelon de proximité. L’État, pour sa part, est mal jugé.

Deuxième conclusion forte : la perception positive des Français est portée par l’implication des acteurs locaux, en particulier ceux qui sont les plus proches de leur vie quotidienne. C’est ainsi que les agents territoriaux apparaissent comme des moteurs de l’action communale et intercommunale.

  • Les auxiliaires de puériculture, jardiniers, assistantes sociales, policiers municipaux, secrétaires de mairie (notés entre 6,5 et 7 sur les deux échelles) sont aussi bien notés que le maire (6,4/6,7) ou ses conseillers municipaux (6,3/6,5). Pour Médiascopie, « le collectif prend peu à peu le pas sur la figure traditionnelle du « chef en sa ville ». On assiste à un élargissement de la notion d’équipe municipale ». On remarquera par ailleurs que les citoyens appellent de leurs vœux l’interdiction du cumul des mandats de président d’exécutif local et de parlementaire (7,2 sur 10).


Autre tendance forte : une « vision extrêmement fonctionnelle de l’action communale et intercommunale prévaut dans l’esprit de nos concitoyens » analyse Médiascopie. L’action des communes et des intercommunalités est appréciée et perçue comme essentielle dans les domaines suivants : la tenue des services publics, le « vivre-ensemble », l’action culturelle, les dispositifs dédiés aux plus fragiles (de la petite-enfance au grand âge) et enfin, et ce sont les meilleures notes obtenues (7,2/7,2), l’intervention des services techniques. Dans ce domaine, la propreté et la gestion des déchets, la ville verte et la gestion des espaces verts, les transports publics sont très valorisés.

  • À l’inverse, l’action des communes et intercommunalités est jugée limitée sur les questions de développement économique, de lutte contre le chômage, d’aménagement urbain ou encore sur le logement, excepté sur l’offre de logements sociaux.


Concernant le sujet sensible de la sécurité, l’appréciation est à double facette : si la capacité d’intervention (inter)communale est jugée élevée sur le point pris dans sa globalité, quand on affine, par exemple sur la thématique de la prévention de la délinquance, les Français font davantage confiance aux forces de l’ordre nationales.

Enfin, la peur de la désertification rurale apparaît très nettement dans l’étude. Le maintien des commerces et des services publics dans les zones rurales contribue directement au mieux-être (notes de 7,6 et 7,5). En revanche, la capacité d’action des communes dans ces domaines ne semble pas en rapport avec ces attentes. La peur de la désertification est d’autant plus forte qu’elle est reliée à la désertification médicale et au renoncement aux soins qui récoltent les notes les plus basses (3,4 et 3,3).

Pour réaliser cette enquête, l’institut Médiascopie a soumis entre le 19 et 27 septembre 2012 au jugement d’un échantillon représentatif de 605 Français 210 mots des communes et intercommunalités, choisis dans la presse et la littérature territoriales. Associés à leurs deux notes (contribution au bien-être et capacité d’action), ces mots ont été positionnés sur un plan à deux dimensions. L’étude est restituée sous forme de « mapping » et nuages de mots. La méthode d’enquête « Les mots de » est une création exclusive de l’institut Médiascopie. Appliquée à des thèmes du débat public, des territoires, des entreprises et des institutions, des produits ou des marques, elle permet de faire émerger les représentations collectives, la « carte mentale » des Français » sur le sujet traité.

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