Participatif
ACCÈS PUBLIC
27 / 10 / 2010
Rodolphe Helderlé / Journaliste
Articles : 4151
Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Le TGI de Nanterre nomme un médiateur « symbolique » sur les risques psychosociaux chez Wolters Kluwer

C'est Philippe Waquet, doyen honoraire de la chambre sociale de la Cour de Cassation, qui a été nommé comme médiateur par le TGI de Nanterre dans le cadre de l'assignation en reféré pour risque psychosocial, lancée par les syndicats de Wolters Kluwer France. Sur les 1 000 salariés, 12 % sont en arrêt maladie.

Tout un symbole que de voir Philippe Waquet (77 ans), « l'un des maîtres à penser en droit social de la dernière décennie », intervenir dans une entreprise de presse dont une large part de l'activité porte sur le droit social, le management et les ressources humaines. C'est en 1996 que le groupe d'information professionnelle néerlandais Wolters Kluvers a racheté le groupe Liaisons, dont le quotidien Liaisons sociales a été créé en 1945. Un groupe dirigé entre 1981 et 1991 par Raymond Soubie, l'actuel conseiller social de Nicolas Sarkozy.

  • D’une durée renouvelable de trois mois, cette médiation a pour objectif d’accompagner la direction et les organisations syndicales dans l’élaboration partagée d’un plan de prévention des risques psychosociaux.

« Malgré les visites de plus en plus nombreuses de salariés à l’infirmerie, les arrêts maladie, les droits d’alerte du CHSCT et les expertises constatant une situation de stress insoutenable, la direction française et la direction mondiale ont toujours refusé d’entendre l’évidence… Jusqu’à ce qu’une action en justice les  oblige à bouger. Il est temps de réfléchir à l’organisation du travail, aux charges de travail qui pèsent sur des services qui n’en peuvent plus. En attendant que débute cette médiation dans laquelle les organisations syndicales entendent pleinement s’impliquer, l’entreprise doit aussi prendre des décisions urgentes. Certains salariés occupent depuis plusieurs mois jusqu’à quatre postes ; aujourd’hui, les élus du CHSCT sont mobilisés sur trois droits d’alerte après des malaises de salariés sur leur lieu de travail », souligne l'intersyndicale.

Pas encore de commentaires