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18 / 05 / 2012 | 36 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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L’ensemble des syndicats s’oppose à la politique sociale de la Mairie de Paris lors d’une « réunion houleuse »...

C’est une séance houleuse que le comité technique paritaire de la commune de Paris a connu le 11 mai. Cette réunion, équivalent d’un comité d’entreprise pour la Ville de Paris « a viré très rapidement au choc frontal entre Maïté Errecart, adjointe au Maire de Paris chargée des ressources humaines, et les représentants de l’administration parisienne d’une part, et l’ensemble des syndicats siégeant au CTP (CFDT, CFTC, CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP, UNSA) d’autre part. Au centre des débats, souvent houleux et ponctués d’incidents : le dialogue social ou plutôt ce que l’ensemble des organisations syndicales qualifie d’absence de dialogue social, au niveau du terrain notamment », précise sur son site le syndicat UNSA des attachés d’administration parisiennes.

 

Les organisations syndicales parisiennes pensaient que l’élection de François Hollande aurait une incidence sur la qualité du dialogue social à la Ville de Paris, qui, on le sait, est dirigée par une majorité de la même couleur politique que le nouveau Président de la République. Raté ! « Si vous ne le saviez pas encore, nous sommes en crise » s’est défendue l’adjointe aux Maire chargée du personnel pour repousser les demandes des partenaires sociaux.

 

  • Visiblement, à la Mairie de Paris, pour les relations sociales, le changement, ce n’est toujours pas pour maintenant.

 

En effet, l’ensemble des points mis à l’ordre du jour par l’administration a fait l’objet d’un avis négatif des représentants du personnel, unanimes comme jamais. Même les syndicats modérés comme la CFTC, l’UNSA, la CFDT et le syndicat des cadres UCP marquent désormais leur incompréhension devant l’attitude du Maire de Paris et de son administration.

Paris n’est plus Paris. Le point sur le transfert des musées parisiens vers un établissement public a été unanimement contesté. Le syndicat des cadres UCP donnant dans la parabole imagée a déclaré : « imaginons que l’île de la Cité, dont on aurait coupé tous les ponts dériverait vers Nanterre, Paris ne serait plus Paris. Pour les musées, c’est pareil ! ». Le syndicat Force Ouvrière remarquait pour sa part, perfidement, que la nouvelle directrice des musées parisiens devait sûrement être Delphine Levy puisque l’appel à candidature était clos depuis plusieurs jours. Perfide certes, mais il est vrai que c’est elle qui présentait officiellement ce projet aux syndicats et qu’elle n’est autre que la rédactrice du rapport présenté l’année dernière à Bertrand Delanoë alors qu’elle officiait encore à son cabinet.  Pour sa part, la CGT a fait une déclaration dénonçant une « privatisation rampante » (lire ici).

Autre sujet à l’ordre du jour, la mise en place d’un guide de déontologie. Ce sujet a été considéré comme une véritable provocation par la CGT, le premier syndicat parisien, qui n’a pas hésité à comparer la Mairie de Paris « à des délinquants qui veulent jouer au sheriff ». En effet, le syndicat a joué les carences de la municipalité qui ne respecte pas ses obligations en matière de législation sociale (santé, formation, instance paritaire, non titulaires ou organisation des élections) lire ici.

 

« Après les derniers échanges également vifs concernant le guide de déontologie (qui s’appliquera aux fonctionnaires et aux agents contractuels de la ville), Mme Errecart, présidente du CTP Central, a levé la séance en déclarant qu’une réunion se tiendra prochainement sur le chantier du dialogue social », conclut pour sa part l’UNSA.


Un chantier du dialogue social qui semble urgent, car le climat social au sein de la première collectivité de France est des plus brûlants. Cela rappelle furieusement la période où la Mairie de Paris avait dû essuyer une grève générale à l’appel de tous les syndicats, ce qui était une première. Devant le mécontentement du personnel, le Maire de Paris et sa première adjointe avait dû prononcer leurs discours au palais omnisport de Bercy sous la bronca. C’était il y tout juste deux ans. Depuis rien ne semble avoir changé. Et maintenant ?

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