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08 / 03 / 2016
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L'ANDRH considère qu'il est inopportun de légiférer sur l'épuisement professionnel

Le rapport de l’Académie de médecine sur l'épuisement professionnel a fait l’objet de toute l’attention des DRH, notamment des commissions nationales de « santé et qualité de vie au travail » de l’ANDRH. Ce rapport permet d’éclairer les débats en cours sur la reconnaissance de l'épuisement professionnel comme maladie professionnelle.

Il met scientifiquement en évidence la complexité de l’épuisement professionnel.

« Les facteurs étiologiques de l'épuisement professionnel sont ceux des risques psycho-sociaux (exigences du travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie, manque de soutien social et de reconnaissance, conflits de valeur, insécurité de l’emploi et du travail) et ceux liés à la personnalité du sujet, des facteurs individuels pouvant être déterminants de vulnérabilité. Elle ne doit pas pour autant méconnaître les facteurs de risques inhérents au sujet lui-même (neuroticisme, surinvestissement, antécédents psychopathologiques) ».

Faire porter la responsabilité de l’épuisement professionnel uniquement sur les organisations (faire de l'épuisement professionnel une maladie professionnelle) reviendrait ainsi à nier la multiplicité de ces facteurs (profession exercée, soutien hors travail, individu lui-même etc.) et ne permettrait pas la conception et la mise en œuvre de politiques de prévention de la santé globale efficaces.

L’ANDRH considère qu’il est donc plus que jamais nécessaire de poursuivre l’échange de bonnes pratiques en matière de santé et sécurité au travail, associant tous les préventeurs (médecin du travail et IRP notamment) et prenant en compte la complexité des troubles de la santé mentale, pour développer des plans d’action répondant aux enjeux actuels.

L’ANDRH, confortée par le rapport de l’Académie de médecine, considère qu’il est inopportun de légiférer sur l'épuisement professionnel.

 

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