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03 / 06 / 2016 | 3 vues
robin carcan / Modérateur Contenu
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Après le congrès de l'apaisement à Lyon, la CFE-CGC vise désormais la 3ème place

Une nouvelle page de trois ans vient de se tourner. Merci Carole Couvert, place à François Hommeril, intronisé* sans suspense président de la CFE-CGC mercredi 1er juin. Tandis que la journée du 2 juin devait être consacrée à l'élection des secrétaires et des délégués nationaux (avec peu de chances de voir des femmes parmi les premiers), le 36ème congrès de la CFE-CGC est celui d'une ligne nouvelle.

François Hommeril veut désormais éviter que son organisation ne soit « assignée » dans la case réformiste et lui destine la place de 3ème organisation interprofessionnelle en 2021**. Sa prise de position officielle pour le retrait de la loi El Khomri en est le premier jalon : « la ministre doit siffler la fin de la partie pour que les partenaires sociaux se saisissent du sujet ». Une posture qui isole un peu plus la CFDT, dont certaines voix discordantes commencent à se faire entendre sur le terrain (voir ici).

 

L'enjeu de la négociation de terrain

 

Sans surprise, l'article 2 de la loi sur le travail (sur l'inversion de la hiérarchie des normes) a souvent été brandi comme un épouvantail lors de la première journée. Tout en ne voulant pas jeter la pierre aux négociateurs de terrain, dont il a longtemps fait partie, le nouveau président a (re)mis une solution sur la table : celle de réserver le bénéfice des accords aux adhérents d'organisations syndicales. Un point de vue d'ailleurs récemment évoqué par un responsable de la CGT (à titre personnel) dans une interview (voir ici). Reste une interrogation sur le caractère inconstitutionnel d'une telle disposition.

 

Enfin, François Hommeril a-t-il consience que dans certaines entreprises, notamment du périmètre Syntec numérique, des accords d'entreprises dérogatoires nettement moins favorables que celui de la branche en matière de temps de travail y ont déjà été signés, y compris par des délégués CFE-CGC (voir notre article) ? « Oui, la pression y est très forte et la vigilance sera redoublée dans cette branche », reconnaît-il.

 

* Avec Alain Giffard (secrétaire général) et Franck Zid (trésorier).
** Les audiences nationales mesurées en 2013 : (CGT) : 30,63 % - (CFDT) : 29,71 % - CGT-FO) : 18,28 % - (CFE-CGC) : 10,76 % - (CFTC) :10,62 %.

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