Participatif
ACCÈS PUBLIC
05 / 09 / 2012 | 1 vue
Jean Yves Brun / Membre
Articles : 18
Inscrit(e) le 14 / 04 / 2008

Vives préoccupations des agents des douanes de Tours face à des risques de radioactivité

Le CHSCT du Loiret a eu connaissance d’une exposition à la radioactivité des agents des Douanes d’Indre-et-Loire. Face au risque encouru, le comité a décidé plusieurs actions dont la mise en place d’un suivi médical spécifique pour les agents exposés. Les syndicats FO, CGT, CFDT, et Solidaires ont tenu à alerter le CHSCT ministériel.

Les fédérations des finances sont donc intervenues pour soutenir la démarche engagée lors de la réunion de mi-juillet. À suivre...

Qu'en est-il ?


Les agents ont mesuré que l’exposition est plus forte dans la matinée (entre 8h00 et 12h00) et toujours plus intense en hauteur. C’est ainsi que le soupçon est venu que la radioactivité venait des évacuations faites par la cheminée de Cyclopharma, les matins après la fabrication nocturne.

Des dosimètres placés à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment font l’objet de relevés journaliers. Ils sont fournis l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire). Nous rencontrons une difficulté pour faire une mesure réelle de l’exposition des agents à la radioactivité. En effet, les dosimètres font le relevé sur 24 heures, alors que l’exposition la plus forte dure 4 heures aux pics les plus élevés enregistrés.

Les mesures effectuées par compteur Geiger confirment les pics d’exposition sur les heures de la matinée.

Il en découle que les mesures de la radioactivité sont des moyennes qui, de fait, se trouvent lissées. Elles sont à la limite acceptée par la réglementation en vigueur. Mais à ces taux de radioactivité, il faut ajouter l’exposition naturelle de tout individu, ce qui amène sans doute à dépasser les doses dites « normales ».

  • Le rapport de l’ASN du 6 juin 2012 démontre que Cyclopharma n’a pas tenu tous ses engagements. Il y est noté que « des documents relatifs aux contrôles techniques de radioprotection n’ont pu être présentés aux inspecteurs [de l’ASN] bien que vous ayez indiqué avoir fait ces contrôles » et note aussi qu'« au jour de l’inspection, la balise de mesure, bien que commandée, n’a pas encore été livrée à l’exploitant (livraison prévue courant mai 2010) ».

Ces différentes remarques, le refus de communiquer les mesures faites le 21 février 2012 par la société Algade ainsi que les relevés effectués par les agents et les dosimètres qui démontrent une augmentation significative de la radioactivité au sein des bureaux ainsi qu’à l’extérieur, poussent dans le sens de prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les agents et vérifier leur état de santé au regard de leur exposition à la radioactivité.

Les membres du CHSCT du Loiret prennent donc ces informations très au sérieux et veulent mettre en place un dispositif de surveillance médicale des agents. Afin de pouvoir anticiper tout risque encouru et dégradation de la santé, nous voulons qu’une visite médicale de contrôle de radioactivité, accompagnée des analyses adéquates, soit immédiatement mise en place de manière à faire un « niveau zéro ». Cette visite sera le point de départ pour le suivi ultérieur et pour mesurer toute évolution.

Aussi, l'ensemble des syndicats FO, CGT, CFDT et Solidaires demande avec insistance que le médecin de prévention qui a la charge du suivi médical de ces agents, soit épaulé et conseillé sur le dispositif précis à mettre en place. Les agents, dans leur pétition de juin dernier, expliquent leur inquiétude et leur manque de confiance dans les affirmations expliquant qu’il n’y aurait aucun danger.

Une demande d’expertise de la CRIIRAD est en cours. FO finances a transmis le dossier à la présidente du CHSCT-M. Une visite du site de Tours sera organisée le 4 octobre prochain et le CHSCT-M y est associé : les médecins coordonnateurs nationaux et des représentants syndicaux du CHSCT-M y participeront. Les médecins sont disposés à organiser un suivi médical pour les agents.

Afficher les commentaires

Le seul mot de radioactivité met tout le monde en alerte, mais nulle part on ne parle de la dose réelle reçue. On maintient donc les lecteurs dans une peur de principe qui peut ne rien à voir avec des doses de radiations réellement nocives. La radioactivité permanente varie suivant les endroits mais se situe généralement aux alentours de 10 µREM/heure. Quand on prend l'avion, à 10 000 mètres d'altitude cette même radioactivité permanente est d'environ 200 µREM/heure, soit 20 fois plus. Les pilotes et personnels navigants y sont exposés lors chacun de leur vol. Apparemment les relevés faits à Tours sont lissés sur une journée, mais il me semble que les normes donnent un taux d'exposition annuel maximum à ne pas dépasser. On peut donc avec cette valeur calculer quel serait la dose maximale journalière et la comparer avec ce que l'on trouve à Tours. L'article tend à laisser penser que seule la valeur maximum est à considérer, pour mieux ensuite la généraliser. Ce n'est ni scientifique ni professionnel.