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12 / 04 / 2018 | 2 vues
Michel Delattre / Membre
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REPONSE de ma Député sur le pouvoir d'achat.

 

Monsieur,

 

En effet, l’INSEE a conclu à une légère baisse du pouvoir d’achat des ménages pour le premier trimestre 2018 (-0,3% du revenu brut), dont une partie peut être imputée à la hausse de certains prélèvements fiscaux, notamment à la hausse de la CSG. Une autre partie est elle relative à la conjoncture économique, et notamment aux prix de l’immobilier en hausse.

 

Comme vous le rappelez, le dégrèvement de la taxe d’habitation viendra réaugmenter le pouvoir d’achat, de même que la suppression des cotisations chômage et maladie : le Gouvernement avait assumé ce calendrier. En effet, les suppressions de la taxe d’habitation et des cotisations chômage et maladie ont dû être progressives, sans quoi les comptes publics auraient été fortement grevés. Ces suppressions seront pleines et entières au 1er octobre prochain pour les cotisations et au 1er janvier 2020, et viendront augmenter le pouvoir d’achat à la fois des actifs et des retraités touchant moins de 2 500€ par mois. Nous avons ainsi souhaité organiser une hausse du pouvoir d’achat en plusieurs mois dans la responsabilité, afin de poursuivre l’assainissement des comptes publics, sans quoi les suppressions de prélèvements ne pouvaient être pérennes.

 

Par ailleurs, cette hausse s’explique également, et comme le relève l’INSEE, par l’augmentation des droits de consommation sur le tabac. Nous assumons ce choix pour réduire la consommation de tabac, dont il faut rappeler qu’elle est la première cause de mortalité évitable en France. Les nombreuses études sur le sujet, ainsi que l’impact des précédentes hausses, ont bien prouvé que la hausse des droits de consommation, et donc du prix, étaient les mesures les plus efficaces pour réduire la consommation. Aussi, il est logique, voire nécessaire, que cela entraîne une baisse du pouvoir d’achat des personnes concernées, mais la diminution de la consommation qu’une telle hausse entraîne n’est pas encore prise en compte dans l’effet global sur le pouvoir d’achat.

 

Enfin, d’autres mesures doivent, à terme, augmenter le pouvoir d’achat, et ne peuvent donc être prises en compte par l’INSEE pour le seul premier trimestre. Il s’agira notamment, comme j’ai pu le rappeler dans de précédents courriers, des gains de pouvoir d’achat liés à l’abaissement à zéro du reste à charge pour les lunettes, audioprothèses et les soins dentaires. En 2020 interviendra la désocialisation des heures supplémentaires, c’est-à-dire que les heures supplémentaires ne feront plus l’objet de cotisations salariales. Le chômage amorçant une baisse, le pouvoir d’achat des personnes retrouvant un travail doit lui aussi augmenter.

 

Nous sommes donc bien conscients des efforts qui ont été demandés à un certain nombre de Français, mais cela doit préparer les suppressions progressives et les prochaines mesures devant intervenir pour augmenter le pouvoir d’achat global.

 

Je vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

 

Bien cordialement,

 

Charlotte LECOCQ

Députée du Nord

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