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26 / 01 / 2022 | 170 vues
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Ces nouvelles façons de travailler qui ne se négocient pas

Rendez-vous en visio pour permettre aux clients de se faire conseiller par des vendeurs en direct depuis les rayons chez FNAC Darty, Charte de l’environnement dynamique de travail de 78 pages chez Sopra Steria : ces deux entreprises ont préféré en rester à des informations-consultations sur des dispositifs qui modifient la façon de travailler, non sans poser des questions (...)
 

Le groupe FNAC Darty expérimente un service de prise de rendez-vous en visio pour permettre aux clients de se faire conseiller par des vendeurs en direct depuis les rayons. Le projet n’a fait l’objet que d’une simple information en CSE dans les deux enseignes. Si le déploiement se fait sur la base de volontariat chez Darty, ce n’est pas le cas à la FNAC où l’on considère que cette nouvelle tâche est induite par le contrat de travail initial. Le projet pose pourtant des questions sur le droit à l'image, les incivilités en ligne et la charge de travail.
 


Alors que la grande vague du flex office déferle dans les grands groupes, c'est par une "Charte de l’environnement dynamique de travail" de 78 pages que Sopra Steria montre la voie vers laquelle se dirige le groupe en matière d'organisation du travail. L’expression : ‘’environnement dynamique de travail’’ est préféré à un  ‘’flex office’’, connoté négativement. C'est pourtant bien de cela dont il s'agit. Au départ, les syndicats ont insisté pour que la direction ouvre une négociation sur ce chantier. Il a seulement été consenti une information-consultation avec une mission d'expertise confiée au cabinet Sextant Expertise.
 

Les questions posées par ces nouveaux modes d'organisation du travail persistent même quand les directions acceptent de négocier. Ainsi, chez BNP Paribas, le télétravail revu et corrigé a bien été négocié. Mais l'accord est contesté par la CFTC qui y voit une source de discriminationLes salariés souffrant d’un handicap, les travailleurs fragiles ou les personnes à risque ne relèvent en effet plus de l’accord télétravail



Quid du caractère inclusif de ces nouvelles organisations du travail où une parte des tâches s'automatisent de plus en plus grâce notamment à l'intelligence artificielle ? Face au constat d'une quasi absence d'intégration effective de l'IA dans le dialogue social et alors que le débat prend des accents de plus en plus souvent anxiogènes, Franca Salis-Madinier, secrétaire nationale de la CFDT Cadres publie un ''Guide de l'intelligence artificielle au travail''.