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12 / 07 / 2011 | 6 vues
Richard Rigano / Membre
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La police municipale pour assurer la sécurité publique ! Conséquences de la baisse des effectifs de police...

Comment faire pour assurer la sécurité des biens et des personnes, première fonction de l'État, quand on supprime 9 000 postes de policiers nationaux depuis 2009 ? Le retrait de policiers et de gendarmes obligent souvent les communes à se substituer à l'État, d'où un développement des forces de police municipales, qui ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes.

L'Association des petites villes de France (APVF) fait état de nombreuses communes qui sont en difficultés financières du fait d'une charge de sécurité grandissante et non prévue. D'après une étude qu'elle a commandée, une petite commune sur dix a connu ces dernières années une fermeture de commissariat, une sur cinq des baisses d'effectifs. Parmi les maires concernés, deux tiers ont été contraints soit de recruter, soit de créer une police municipale.

Or, nonobstant le mécontentement des élus locaux, le Ministre de l'Intérieur prévoit de multiplier les responsabilités données aux policiers municipaux, qui peuvent déjà participer, entre autres, aux contrôles routiers pour excès de vitesse ou conduite en état d'ébriété ainsi qu'au dépistage de stupéfiants, sous l'autorité d'un officier de police judiciaire.

Des maires ont rappelé qu'ils ne souhaitaient pas que leurs policiers municipaux soient armés, ni exposés à des situations dangereuses pour lesquelles ils ne sont pas formés. De leur côté, les syndicats de polices municipales n'entendent pas que leurs adhérents voient leurs responsabilités augmenter sans contreparties et considèrent que les écarts de rémunération avec les policiers nationaux peuvent atteindre parfois jusqu'à 400 € par mois.

Alors que nous sommes quasiment en précampagne présidentielle, on imagine bien que le thème de la sécurité va être central dans le débat entre les candidats. L'abandon, ou du moins le retrait, de l'État dans sa fonction essentielle de sécurité, conduit à ce que celle-ci ne soit pas assurée d'une façon égalitaire sur le territoire national. Un recul républicain indéniable et condamnable.
 
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