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10 / 12 / 2010 | 1 vue
Jacky Lesueur / Abonné
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Pouvoir d’achat : les ouvriers de l'État dans la rue

Plus d'un millier d'ouvriers de l'État se sont rassemblés jeudi place Vauban (Invalides), à Paris, dans le cadre d'une journée nationale de mobilisation, à l'appel de FO.
 

« Tous étaient là pour s'opposer à la volonté du gouvernement de paupériser les personnels civils employés essentiellement par le Ministère de la Défense », a expliqué Gilles Goulm, secrétaire général de FO-Défense.

  • Et de préciser : « sous couvert d'égalité de traitement des fonctionnaires, Bercy voudrait ni plus ni moins geler les rémunérations de quelques 28 000 ouvriers de l'Etat, via un projet de suspension de deux décrets salariaux qui datent de 1951 et 1967 ».

Or, les deux décrets en question constituent aujourd'hui l'armature de la rémunération de ces personnels et donc une garantie essentielle de leur pouvoir d'achat.

En effet, les traitements des ouvriers d'État sont indexés sur l'évolution du salaire de base du secteur de la métallurgie. Selon les calculs de FO, « si demain l'application de ces deux textes réglementaires devait être suspendue, les personnels pourraient alors perdre entre 0,3 et 0,9 % de pouvoir d'achat par trimestre ».


Pour Gilles Goulm, « il est impensable d'accepter une telle régression sociale, surtout à l'heure où les pouvoirs publics décident d'amputer les retraites et d'enfoncer le clou avec une révision générale des politiques publiques (RGPP) qui est appliquée sans discernement dans notre administration ».

En tout cas, pour les ouvriers de l'État puisque la RGPP se traduit depuis trois ans par le non-remplacement stricto sensu des départs à la retraite. Autrement dit, par le gel total des embauches.

À l'issue du rassemblement, une délégation FO a été reçue par le cabinet du Ministre de la Défense, Alain Juppé. Lequel cabinet s'est contenté d'indiquer qu'aucune décision n'avait été encore prise à ce stade.

« Cela ne nous a pas pour autant rassurés », a commenté Gilles Goulm, qui entend maintenir jusqu'au bout la pression sur ce dossier.

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