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14 / 04 / 2009 | 3 vues
Pierre Meriaux / Membre
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Le BIT condamne la France : l'inspection du travail ne doit pas faire la police des étrangers !

En 2005 et 2006 le SNU TEF FSU a posé 2 plaintes auprès du BIT contre les circulaires Sarkozy enjoignant aux inspecteurs du travail de participer à des "opérations concertées" avec la police de  "lutte contre le travail illégal", qui en fait avaient comme but principal d'alimenter les charters et la  machine à expulsions de salariés étrangers dépourvus de titres de travail... Et cela du fait du durcissement constant et irréaliste d'une législation sur le séjour par le même Sarkozy qui courait délibérément après les voix de l'extrême-droite.

Après une longue instruction contradictoire nous avons enfin une réponse claire.

  • Le BIT édicte une pure et simple condamnation des pratiques dévoyées de police des étrangers : "inspecteurs du travail embrigadés et dirigés par d'autres fonctionnaires (...) ce qui est  incompatible avec l'objectif de l'inspection du travail, (...constitue (une)  transgression du principe d'indépendance, vide de son sens le droit de libre décision et la protection des sources des plaintes"...

Lisez l'avis intégral sur le site net du SNU TEF  

Un point d'appui juridique très net pour le boycott des circulairesLes consignes intersyndicales de boycott de ces circulaires - consignes de résistance civique dont il faut se féliciter qu'elles soient très suivies - ont donc là un point d'appui juridique très net.

Cette prise de position du BIT tombe à point nommé, dans un contexte marqué par la sortie du film Welcome, la continuation de la lutte des travailleurs sans papiers, la journée d'action du 8 avril devant les Palais de Justice sur les "aidants" (cad les citoyens concernés décrits par Welcome à Calais) dont le pouvoir a prévu 5000 interpellations dans le projet de loi de Finances 2009.

Bref nous avons tous les arguments sociaux et juridiques pour continuer les actions de défense sans concession de la déontologie professionnelle de l'inspection du travail,  ce qui est par ailleurs le seul moyen de garder la confiance des salariés.


 

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