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04 / 10 / 2021 | 604 vues
Fo Atos / Membre
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Atos envisage d’externaliser plus de 200 salariés vers NSC

Au lieu de faire évoluer ses salariés vers des métiers d’avenir, Atos préfère se débarrasser d’eux, quitte à les transférer dans une société sans garantie. Après WSDS, la maintenance, l’activité de proximité des data centres, Atos annonce encore 20 % de « partenariats » dont nous ne sommes qu’une petite partie.


Alors, après nous, à qui le tour ? Après des années à ramer pour Atos, on voudrait nous mettre en cale sèche ? Nous refusons ce plan social déguisé et sommes en grève reconductible depuis jeudi 30 septembre.


Nous revendiquons l’arrêt du projet et le maintien de tous nos emplois chez Atos. Cette expression des salariés concernés est soutenue et relayée par l’ensembles des organisations syndicales.

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Quand la stratégie est floue mais que les salariés risquent fort d’être seuls à en payer le prix, mieux vaut s’assurer d’être le seul maître à bord. C’est ce qu’a entrepris la direction d’Atos, un des leaders mondiaux de la transformation digitale, en s’en prenant méthodiquement aux instances de représentation du personnel. C’était sans compter sur notre organisation, bien décidée à ne pas laisser faire.

Achat d’entreprises un jour, risque de vente d’activités le jour d’après : la stratégie d’Atos a de quoi laisser perplexe, mais surtout de quoi inquiéter ses 11 000 salariés français. Plutôt que de les rassurer en clarifiant ses orientations, la direction du groupe a préféré s’engager dans une opération d’élimination une à une des instances de représentation des salariés. C’est ainsi qu’elle a d’abord dénoncé de manière unilatérale l’accord du Comité européen mettant en place le Conseil d’entreprise d’Atos SE, et a privé les salariés européens de leur instance de représentation. Elle s’en est ensuite prise à l’un des trois CSE existants, celui des salariés délivrant des opérations de conseil en solutions digitales, afin de pouvoir derrière mener sans entraves une réorganisation totale de l’entreprise. « A chaque fois, FO s’est opposée à ces pratiques, explique Lionel Bérenger, coordinateur FO Atos. D’autant que nous avons déjà affronté ce genre de manœuvres par le passé et que nous voulons absolument éviter de connaître à nouveau les pertes d’emplois et la dégradation des conditions de travail qui en avaient découlées. »

"FO demande l'abandon du projet Aral"

Baptisé « Aral », le projet d’externalisation d’une partie de ses activités liées à l’exploitation et au pilotage des datacenters qu’affronte FO a reçu un nom qui annonce clairement l’intention : l’asséchement de la population salariée d’Atos. Cette fois, 212 salariés de l’entité opérationnelle Bridge devraient être ainsi « transférés », une opération qui s’ajoute aux précédents « transferts », et à la cession de 800 salariés vers une autre société pour 1€ symbolique. « Alors que l’accélération de la transformation digitale devrait nous engager sur le chemin de l’emploi, Atos part en sens inverse, déplore FO. C’est pourquoi, malgré notre volonté établie de construire un vrai projet par le dialogue social, face à l’obstination de notre direction, les salariés n’ont eu d’autre choix que d’aller à l’épreuve de force et de se mettre en grève depuis le 30 septembre pour demander l’abandon d’Aral. »

 

Opposés à ces externalisations, qui ne sont que des plans sociaux sous-traités, les métallos FO d’Atos ont également défilé le 5 octobre à l’appel de notre organisation. « Nous craignons que ce ne soit qu’un début, confient nos militants, car le groupe a fait savoir cet été qu’il recherchait des « partenaires » pour 20% des activités stratégiques, soit près de 2 000 salariés en France. C’est la pérennité de nos emplois, de nos compétences et de l’entreprise que nous devons défendre. »

 

source: fo-metaux.org

 

 

Le groupe Atos, un des leaders mondiaux de la transformation digitale, emploie plus de 11 000 salariés sur le territoire français et plus de 110 000 au niveau mondial (dans 73 pays). L’entreprise est confrontée à des orientations stratégiques lancinantes : achat d’entreprises un jour, risque de vente d’activités le jour d’après.

 

Dans ce contexte trouble, la Direction s’est résolument engagée dans une opération d’élimination une à une des instances de représentation des salariés. C’est ainsi qu’elle a d’abord dénoncé de manière unilatérale l’accord du Comité européen mettant en place le Conseil d’entreprise d’Atos SE, et a privé les salariés européens de leur instance de représentation. FO est engagée en justice afin de rétablir une représentation des salariés européens.

 

La Direction s’est lancée dans une opération de suppression d’un des trois Comités Sociaux et Economiques (CSE) français représentant les salariés délivrant des opérations de conseil en solutions digitales. Elle espère ainsi que les salariés restent sans voix pour mener de façon brutale et unilatérale la réorganisation totale de l’entreprise. Les élus FO sont déterminés à éviter cette suppression et proposent des solutions alternatives.

 

Une précédente réorganisation au sein de cette activité a déjà été réalisée il y a quelques années. L’opération s’est traduite par des pertes d’emplois et une nette dégradation des conditions de travail. C’est une opération d’une même nature que propose la Direction d’entreprise. Concrètement, le projet d’externalisation (Projet Aral) porte sur le transfert de 212 salariés (Entité Opérationnelle Bridge). Cette opération s’ajoute au précédent transfert – pour 1€ symbolique – de 800 salariés vers une autre société. Le projet Aral s’annonce comme un nouvel épisode d’assèchement de la population salariée dans ATOS.

 

A l’heure où les entreprises sont invitées à développer l’emploi en entreprise et à accélérer la transformation digitale, Atos s’engage sur un chemin opposé et impulse une dynamique inverse.

Les représentants des salariés FO ont choisi de ne pas emprunter le funeste chemin indiqué par la Direction et de faire entendre la voix des salariés. Ils demeurent investis afin d’engager une négociation pour construire un dialogue sain aux fins de préserver l’emploi dans l’entreprise, de construire un projet d’entreprise ambitieux et de donner des perspectives à chaque salarié. La Direction demeurant à ce jour sourde à nos revendications, les salariés ont décidé d’entamer une grève. La FEC-FO apporte son entier soutien aux camarades mobilisés.