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20 / 12 / 2018 | 6 vues
Françoise Gauchet / Membre
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Une baisse des accidents du travail à relativiser

Le nombre global d’accidents du travail a continué de décroître en 2017. Les salariés restent toutefois très exposés dans certains secteurs professionnels, comme l’intérim et l’aide à la personne.

Notre organisation syndicale  souligne l’urgence à traiter la question de l’amélioration des conditions de travail et celle de la santé au travail...

Françoise Lambert, journaliste à FO Hebdo, fait le point cette semaine sur la réalité des situations.
Avec une moyenne de 33,4 accidents du travail pour 1 000 salariés en 2017, le nombre d’accidents du travail a continué de diminuer en 2017. Leur fréquence a baissé de 0,5 % par rapport à 2016 et ils connaissent une baisse quasi-continue depuis vingt ans.

Des disparités importantes

Mais cette tendance globale cache des disparités importantes et certains secteurs professionnels connaissent une évolution inverse. C’est le cas de l’aide et des soins à la personne.

La fréquence des accidents du travail s’y est établie à 52,8 accidents pour 1 000 salariés en 2017. Elle a même atteint 97,2 accidents pour 1 000 personnes dans les activités les plus exposées, c’est-à-dire notamment dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et dans le secteur de l’aide à domicile.

L’intérim connaît aussi une nouvelle progression des accidents du travail, avec 53,6 accidents pour 1 000 salariés. La direction des risques professionnels de l’Assurance-maladie explique en partie cette tendance par la reprise économique que connaissent les activités temporaires depuis 2016.

Le nombre d’accidents de trajet augmente lui aussi, de 4,3 %, progression imputée pour plus de la moitié aux risques routiers.

La principale cause des accidents du travail reste la manutention manuelle, qui représente 51 % des 632 918 accidents du travail recensés en 2017. Les chutes occupent la deuxième place, avec 28 % des accidents.

Les affections psychiques en hausse

Quant aux maladies professionnelles, elles ont poursuivi leur décrue en 2017, avec une baisse de 0,5 % entre 2016 et 2017.

Cette baisse globale voile aussi en partie l’augmentation de certaines pathologies professionnelles, notamment une hausse de 35 % des affections psychiques prises en charge comme maladies professionnelles.

La confédération souligne l’importance de mener une politique de prévention et de gestion des risques au plus près du terrain et des conditions de travail des salariés. Elle  défendra cette orientation lors de la négociation interprofessionnelle qui devrait bientôt s’ouvrir sur la santé au travail.

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