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24 / 09 / 2012
Social Nec Mergitur / Membre
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Social : Bertrand Delanoë interpellé par des membres de sa majorité

Plusieurs conseillers de Paris lancent un appel au maire pour empêcher le licenciement de 300 agents en contrat aidés.


La Mairie de Paris se retrouve dans une position très inconfortable après ses nombreuses condamnations pour « emplois abusifs » de « contrats aidés » par le tribunal des Prud’hommes (lire ici).

 

Pour se tirer de ce mauvais pas, elle s’apprêterait à licencier près de trois cents de ces agents, employés pour certains depuis près de dix ans.

 

Afin d'empêcher ce qui serait selon eux, un véritable « plan social municipal » des élus du Conseil de Paris lancent un appel solennel à Bertrand Delanoë.

 

Le président du groupe communiste, Ian Brossat, les présidents du groupe écologiste, Danielle Fournier et Sylvain Garrel, ou encore l’ancien Maire socialiste du XXème arrondissement, Michel Charzat, demandent au maire de Paris la titularisation ou l’intégration sous forme de contrats à durée indéterminée de ces centaines d’emplois précaires, comme le permet d'ailleurs la loi.

 

Ces figures politiques de la municipalité parisienne ont reçu l’appui du cinéaste, palme d’or à Cannes, Laurent Cantet, et de l’ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot.

 

La majorité des organisations syndicales de la Mairie de Paris (CFTC, CGT, Force Ouvrière, FSU, UNSA et Sud) soutient elle aussi cet appel. Une pétition a d’ailleurs été lancée et mise en ligne sur internet.

Le projet de licenciement de ces 300 agents « nous pose une question d'un point de vue moral » a pourtant déclaré au Parisien et à l'AFP, l’ancien ministre et actuel adjoint au maire en charge de l’emploi, Christian Sautter.

« Nous avons, il est vrai, reconduit au-delà des limites prescrites par la loi certains de ces contrats. Mais il s'agissait de seniors ou de personnes handicapées »,  justifiait le même Christian Sauter après la décision des Prud’hommes. Répondre à cet appel, en intégrant ces agents ou réintégrant ceux déjà partis permettrait tout de même à la Mairie de Paris de s’en sortir au moins politiquement et cesserait ainsi de « se poser des questions d’un point de vue moral »

Derrière le sort des agents qui risquent ce « licenciement municipal » se cache celui, non moins inquiétant, des très nombreux contrats aidés employés par la Mairie de Paris. Ceux-ci, actuellement au nombre de 1 680, occupent souvent des emplois permanents et se retrouvent généralement au chômage à la fin de leur contrat, sans même avoir bénéficié des formations pourtant obligatoires.

Les signataires de l’appel demandent donc aussi « des objectifs de recrutement durables » pour ces derniers. Il est vrai que jusqu'à maintenant, la Mairie de Paris remplaçait « aussi sec » toutes les personnes qui arrivaient en fin de contrat par d’autres contrat aidés.

Anne Hidalgo, désignée pour succéder à Bertrand Delanoë a récemment déclaré à un célèbre journal féminin qu’elle se définissait « comme une rebelle ». Mettre fin à cet abus serait pour le coup, et pour cette ancienne inspectrice du travail, un magnifique geste de « rébellion ».

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