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Renault : le départ de Luca de Meo doit ouvrir une reconquête industrielle
Le départ de Luca de Meo de la direction générale de Renault ouvre une nouvelle voie pour le groupe. À l’heure où l’automobile européenne est en crise, ce changement doit marquer un tournant stratégique au service de l’industrie, de l’emploi et de la souveraineté économique.
Avec 15 % du capital, l’État ne peut se soustraire à ses responsabilités
Renault est une entreprise dont l’État détient 15 % du capital. Cette participation doit devenir un levier pour réorienter la stratégie du constructeur. Notre fédération demande aux pouvoirs publics d’être le fer de lance d’une relance industrielle ambitieuse au sein du groupe.
Parmi les priorités absolues : la production massive sur notre territoire de véhicules électriques de segment B à des prix abordables, adaptés aux besoins des Français. Il est également vital d’investir massivement dans la recherche et le développement, pour préparer l’avenir plutôt que de le subir.
Pas d’aides publiques sans engagements concrets
Notre fédération rappelle l’une de ses revendications essentielles : conditionner toute aide publique au maintien des emplois et des sites industriels en France.
L’argent public ne peut plus financer des restructurations ou des délocalisations déguisées.
Chaque euro investi par l’État doit s’accompagner d’un engagement clair en matière d’emploi, de formation et de production locale.
L’heure n’est plus aux hésitations, tant la crise qui frappe l’automobile est grave.
Les immatriculations restent très en dessous des niveaux d’avant-Covid et les voitures électriques ne dépassent toujours pas 15 % du marché.
En tant qu’acteur majeur de notre secteur automobile, Renault doit redevenir un pilier industriel exemplaire, et non se contenter d’être un simple gestionnaire.
L’heure est venue de choisir entre la reconquête industrielle et l’abandon.