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02 / 06 / 2022 | 197 vues
Olivier Brunelle / Abonné
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Remue-méninges à la DGFIP pour alimenter le remue-ménage

Après avoir réuni l’ensemble des directeurs et directrices à Poitiers fin mars  pour plancher sur les « grandes orientations stratégiques » de la DGFiP ( Direction générale des Finances Publiques) , c’est l’ensemble des agents que le directeur général de la DGFIP convie désormais, à un grand « remue-méninges ».

 

A ce stade et jusqu’à l’été il s’agirait, pour les directeurs locaux, de faire remonter les meilleures idées et les préoccupations des collègues sur l’avenir de nos métiers, les conditions d’exercice de nos missions, les relations avec nos partenaires.

 

Vaste chantier qui devrait contribuer à la définition d’un projet sur lequel est prévue à l’automne une concertation plus « formalisée » (sic) avant que ne vienne le temps de la «pédagogie» (re sic). S’agit-il d’une réelle volonté de favoriser l’échange et l’écoute, de permettre à chacun de s’exprimer librement ?

 

Encore faudrait-il d’ailleurs que les collègues en trouvent le temps et l’envie. Ne s’agit-il pas plutôt d’une énième opération de communication caricaturale, destinée à servir d’écran de fumée, voire d’alibi ou de caution morale à une nouvelle charge contre nos services ?

 

Le précédent contrat d’objectif et de moyens devait constituer une «boussole», un cap à suivre ainsi qu’une ambition pour la DGFiP mais elle nous a fait perdre le Nord. Les objectifs de «modernisation et d’amélioration» se sont en réalité accompagnés de nouvelles suppressions d’emplois, de rétrécissement et de digitalisation du réseau, de détérioration de notre service public.

 

D’une part ce «remue-méninge», exercice dit «d’expression libre», fait l’objet d’un calendrier imposé extrêmement contraint, de la fin du printemps au début de l’été. D’autre part, l’expression des agents passera à la censure ou sous les fourches caudines du directeur local avant d’arriver sur le bureau des collaborateurs du directeur général.

 

Le risque est donc grand d’entrer avec ses idées et de ressortir avec celles du chef. Enfin, va t-on demander aux collègues déjà exténués, d’éteindre eux-même l’incendie, d’atténuer l’impact et les coûts dramatiques d’une politique de destruction de l’emploi et de dégradation de leurs conditions de travail ?

 

Gagnons du temps, allons à l’essentiel : ce que la prochaine feuille de route de la DGFiP devra contenir, c’est :
 

  • l’arrêt de l’hémorragie de nos emplois et le recrutement de fonctionnnaires sous statut,
  • l’abandon immédiat du NRP ( nouveau réseau de "proximité),
  • les moyens nécessaires à l’exercice quotidien de toutes nos missions,
  • le maintien d’un réseau de proximité adapté à l’attente des citoyens,
  • le respect de la promesse de revalorisation des régimes indemnitaires.

 

Ce dont les agents de la DGFiP ont besoin, ce sont des conditions de travail motivantes et de qualité, ce sont les moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions de service public et la revalorisation immédiate de leur pouvoir d’achat. !!

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