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07 / 01 / 2015 | 60 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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ONF : un dispositif d'écoute et d’accompagnement des personnes en difficultés contesté

Un groupe de travail associant représentants de la direction, responsable sécurité et santé au travail, assistants du service social et représentant au sein du CHSCT central de l'ONF a mis en place un dispositif d’écoute et d’accompagnement des personnes en difficulté. L'UNSA considère le dispositif comme « très dangereux et contraire à toute déontologie » car l'écoute serait confiée à des non-professionnels. Le syndicat considère en outre que l'approche qui consiste à séparer les problématiques privées, médicales et professionnelles ne « convient pas puisque les risques psychosociaux résultent justement de la conjonction entre tous ces domaines ». Par ailleurs, l'UNSA soulève que la prévention de la souffrance est une obligation de l’employeur et non du CHSCT. Le SNUPFEN Solidaires, syndicat majoritaire, voit manifestement les choses différemment et accompagne la mise en place du dispositif qui vient renforcer le « numéro vert » dont le contrat avec Psya vient d'être renouvelé. Un contrat qui prévoit, outre le soutien par téléphone, les options « consultations » et « gestion de crise ».

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J'ajoute aussi que l'écoute et l'accompagnement exigent des compétences et un savoir faire qui ne peut être confié à n'importe qui. La question de la séparation entre les questions médicales ou d'ordre privé et le contexte professionnel est plus complexe que cela. Il n'appartient pas à l'employeur d'agir sur les premières sauf à orienter les salariés concernés vers un acteur spécialisé via le médecin du travail. Pour les secondes, en revanche, elles sont totalement du ressort de l'employeur car la loi lui impose parfois jusqu'à une obligation de résultat. Mais les solutions mises en oeuvre dans le cadre professionnel doivent prendre en compte les questions personnelles et notamment médicales, là encore via le médecin du travail. Dans le cas contraire, l'échec est quasi assuré.