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05 / 03 / 2015 | 1 vue
Norbert Deme / Membre
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Négociations salariales : opération pièces jaunes pour les postiers

La seconde réunion relative aux augmentations de salaire s'est tenue le 26 février 2015.

Au vu des premières rencontres, il apparaît clairement que le pouvoir d’achat des postiers ne semble pas être au cœur des préoccupations de nos dirigeants.

Cette année encore, ils veulent limiter cette discussion à un simple ajustement par rapport à l’inflation.

Que l'on en juge !

Les propositions de revalorisation des salaires des classes I et II sont particulièrement faibles et ont très peu évolué depuis le début des négociations.

  • Augmentation de la valeur du point de + 0,35 % en septembre. La première proposition était + 0.25 au 1er septembre 2015.
Avec une inflation officielle de 0,5 % (source INSEE, 14 janvier 2015) et une augmentation de 0,7 % en 2014, la Poste estime avoir fait le nécessaire, en prévision du taux d’inflation prévu pour 2015 (0,2 %).

La Poste veut, encore une fois, s’exonérer d’augmenter significativement les postiers, notamment les salaires les plus bas.

 

Prime à la misère

Lors de cette dernière réunion, la Poste introduit la notion de gain minimum d’au moins 120 € par an. Pour les salariés, si l’augmentation du salaire annuel et des compléments sont inférieurs à 120 €, une prime complémentaire d’un montant minimum de 50 € leur serait versée en septembre.

Même si, pour les plus bas salaires, ce dispositif pourrait améliorer un peu le pouvoir d’achat des postiers (10 € par mois garantis), ce palliatif bien léger n’est pas suffisant pour nous.

Artifices postaux :

  • La Poste affiche 1,25 % pour l’année 2015 mais elle englobe les augmentations liées à l’ancienneté et aux promotions. Pour nous, celles-ci ne doivent pas être prises en compte dans cette négociation.
  • De plus, la revalorisation faite en avril au lieu de janvier permet à la Poste de faire encore des économies pendant 3 mois. En effet, 0.35 % en avril équivalent à 0,26 % pour l’année.

Cadres : des augmentations légèrement supérieures

Classe III : + 0,9 % au 1er avril composés de 0,2 % d’augmentation générale et 0,7 % d’augmentation individuelle en moyenne, pouvant aller de 0 à 4 %, en fonction de votre notation et de votre niveau de rémunération actuelle (secteur).

Groupe A : + 1,2 % d’augmentation individuelle au 1er avril pouvant aller de 0 à 4,5 %, en fonction de la notation et du niveau de rémunération actuelle (secteur).

Cependant, la mise en place par la Poste de ce système peut conduire à une augmentation plus faible que celle du coût de la vie.

Pour notre organisation, cette mesure est injuste : aucun postier ne doit voir son pouvoir d’achat amputé.

La Poste propose également :

  • une augmentation de 0,9 % au 1er septembre du complément de rémunération des fonctionnaires et des salariés (ancien complément poste) et des autres compléments de rémunération (prime ultra-marine, complément pour charge de famille).

Tout cela se passe comme si les augmentations du coût de la vie ne concernaient pas les postiers, comme la hausse de la TVA ou l’augmentation importante des impôts…

La réalité est donc bien différente : il est temps que la poste ouvre les yeux et son porte-monnaie !

Pour nous, il est tant de discuter des vrais problèmes, soit :

  • du pouvoir d’achat des postiers,
  • de la répartition des gains de productivité faits ces dernières années, au fil des réorganisations et mutualisations.

La Poste veut toujours vous faire travailler plus sans payer plus !

Plus que jamais, compte tenu des moyens dont elle dispose, la direction doit améliorer ses propositions pour les rendre plus justes et redonner du pouvoir d’achat.

Maintenant, de nouvelles et dernières propositions vont nous être communiquées d’ici la semaine prochaine (pour en finir plus vite, la Poste souhaite conclure les négociations le 5 mars).

Notre fédération a obtenu la mise en place :

  • d’une enveloppe consacrée à la réduction des inégalités salariales entre hommes et femmes ;
  • d’une autre enveloppe spécifique pour les postiers parents seuls rencontrant des  difficultés financières ;
  • l’augmentation du salaire de base à 1 780 € brut pour les I.2 ;
  • la création du 13ème mois et l’ouverture immédiate d’une négociation sur ce point ;
  • une prime exceptionnelle de 400 euros pour tous les postiers contractuels et fonctionnaires ;
  • l’augmentation générale payée en une seule fois en début d’année,
  • une véritable négociation sur la répartition des gains de productivité et une sortie de  l’alignement sur l’inflation.

(*) Les négociations salariales obligatoires concernent tous les salariés, les fonctionnaires à partir de la classe IV et tous les postiers pour les compléments de rémunérations.

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