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30 / 01 / 2015
Bilel Osmane / Membre
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Écarts de salaires hommes-femmes : quels rôles des caractéristiques non cognitives ?

La réduction des écarts de salaires entre hommes et femmes est depuis maintenant deux décennies au point mort. Le fait que les uns et les autres se distinguent en matière de caractéristiques non cognitives constitue l'une des raisons qui pourrait expliquer qu'il en est ainsi. Ces caractéristiques non cognitives concernent les traits de personnalité ou les préférences des individus.

Dans ce travail, à partir de l'enquête « génération 1998 à 10 ans » réalisée par le CÉREQ, le rôle que les préférences en termes de carrière contre la famille, l'attitude face au risque ou le rapport à son avenir professionnel peuvent avoir sur les écarts de salaires est examiné. Comme ces facteurs non cognitifs sont susceptibles d'influencer les salaires mais aussi les choix professionnels, la décomposition des écarts de salaires proposée par Brown, Moon et Zoloth (1980) est mise en œuvre. Celle-ci permet de tenir compte de ce mécanisme indirect par lequel les variables non cognitives peuvent déterminer les salaires mais aussi le caractère potentiellement discriminatoire de la ségrégation occupationnelle. Si les différences de caractéristiques non cognitives comptent 6,3 % de l'écart de salaire total, soit près de deux fois plus que l'expérience, 60 % restent inexpliqués par les caractéristiques retenues.

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Je partage votre analyse et beaucoup de situations d'écart de salaires entre les femmes et les hommes le sont sur des fonctions identiques. Le principe à travail égal, salaire égal est loin d'être la règle partout. Et ici, les caractéristiques non cognitives ne devraient pas jouer, ou seulement à la marge.