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16 / 10 / 2014 | 3 vues
Angela Accaoui / Membre
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Reporting extra-financier, agir et faire savoir

Revendiquer son attachement à la RSE, afficher ses valeurs et communiquer sur ses bonnes pratiques ne suffit plus pour crédibiliser la démarche RSE d’une entreprise. Les parties prenantes exigent désormais un reporting pertinent et rigoureux.

En matière de RSE, s’engager est une chose, rendre compte de ses actions en est une autre. Le rapport développement durable sur papier glacé (ou recyclé) ne suffit plus pour convaincre. Les parties prenantes (pouvoirs publics, donneurs d’ordres, salariés, syndicats, médias…) ne se satisfont plus de déclarations d’intention vibrantes, de bonnes pratiques et de « belles histoires » dont les agences de communication se sont fait une spécialité. Elles exigent désormais des informations fiables et cohérentes, renvoyant à des faits précis et concrets. Il en va de la crédibilité de l’entreprise, de son image de marque et de sa marque employeur. Le reporting extra-financier revêt donc aujourd’hui une importance capitale pour valider une démarche RSE.

Bilan social, rapport de situation comparée hommes/femmes, déclaration annuelle d’obligation d’emploi de handicapés… Les entreprises produisent déjà énormément d’indicateurs sociaux, notamment dans le cadre des obligations légales liées aux négociations annuelles obligatoires (NAO). À cela vient s’ajouter, pour les plus grandes, le reporting exigé par la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) et, plus récemment, par l’article 225 de la loi Grenelle II. Un reporting plutôt « doux » puisqu’il s’appuie sur le principe « comply or explain » (se conformer ou expliquer) selon lequel l’entreprise n’est pas tenue de fournir tous les indicateurs demandés mais, doit, à défaut, expliquer pourquoi elle n’a pas communiqué telle ou telle information.

Enfin, les différents référentiels internationaux tels que le pacte mondial des Nations Unies (Global Compact), l’ISO 26000 ou encore la GRI (Global Reporting Initiative) proposent également toute une série d’indicateurs qui peuvent servir de guide pour engager une démarche RSE.

Mais le reporting ne constitue pas une fin en soi. La diffusion d’un trop grand nombre d’indicateurs risque davantage de brouiller les pistes que d’organiser la transparence ; alors que le reporting a pour vocation première de rendre publics les engagements et les progrès réalisés dans l’entreprise dans le cadre de sa démarche RSE.

Extrait du livret RSE, un levier de performance - groupe Chèque Déjeuner/Liaisons Sociales – octobre 2014.

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