Budget 2026 : les travailleurs ne se laisseront pas faire !
Alors que le chômage repart à la hausse dans une conjoncture économique déprimée.
Au moment où une commission d’enquête sénatoriale met au jour le maquis des dispositifs permettant de transférer 211 milliards d’argent public vers les entreprises sans évaluation rigoureuse de leur efficacité, sans contrôle ni condition pour certains.
En plein milieu de l’été, au moment où les françaises et les français tentent, pour ceux qui en ont encore les moyens, d’oublier un quotidien qui se dégrade, le gouvernement décide une nouvelle attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses.
Sans rien écouter de l’avertissement unanime des organisations syndicales face à un projet de budget qui éreinte les travailleurs (malades, chômeurs ou retraités), et sans même prendre le temps de rencontrer toutes les organisations syndicales, la ministre du travail publie une lettre de cadrage pour la réforme de l’assurance chômage et un document d’orientation pour l’ouverture d’une négociation précisant les modalités de suppression de deux jours fériés.
Une première étape, le gouvernement ayant annoncé sa volonté de réformer de nouveau le droit du travail à la rentrée, ouvrant ainsi « en même temps » grand les portes du musée des horreurs de la stigmatisation des demandeurs d’emploi et de la dérégulation du marché du travail.
Les constats et propositions du gouvernement contenus dans les documents transmis affichent une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux avec de nombreuses contrevérités.
Le gouvernement prétend que la trajectoire budgétaire de l’assurance chômage s’est fortement dégradée depuis la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027.
Or ces prévisions étaient fausses et même faussées comme le montraient celles de l’Unedic, de la Banque de France ou de la commission européenne.
De plus, le gouvernement a agréé l’ANI du 14/11/2024 sans objection. 7 mois après, les prévisions économiques sont sensiblement identiques. Il n’y a donc aucune justification légale à exiger une nouvelle négociation sur l’assurance chômage.
L’article L1 du Code du Travail s’inscrit dans une volonté, par la négociation, de maintenir un équilibre et une cohésion au sein de la société. Avec une négociation supprimant deux jours fériés, le projet du gouvernement vise exactement l’inverse.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC regrettent profondément cette précipitation du gouvernement et avertissent solennellement que nous sommes à un tournant social et démocratique.
Fortes des plus de 300 000 signatures sur la pétition stopbudgetbayrou.fr, elles se réuniront le 1er septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail.
Communiqué intersyndical
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Les travailleurs ne doivent plus être les sacrifiés du capital !
Le 15 juillet 2025, le Premier ministre François Bayrou a présenté un projet de budget d’une brutalité sans précédent. Il prévoit 45 milliards d’euros d’économie d’ici à 2027.
Comme pour la réforme des retraites, le gouvernement choisit une nouvelle fois d’ignorer les légitimes revendications des travailleurs. Il nous impose un projet injuste, brutal et inefficace, toujours dicté par les intérêts du capital.
Des cadeaux au patronat, des sacrifices pour les travailleurs !
Macron et Bayrou refusent de revenir sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises,
versés sans aucune exigence de contrepartie sociale que ce soit en termes d’emplois ou
d’augmentation des salaires.
Ils refusent également de taxer les très hauts revenus et les grandes fortunes qui échappent largement à l’impôt.
Qui paiera ? Les travailleurs, encore une fois !
Attaque généralisée contre nos droits sociaux...La Santé privée en danger
La baisse des cotisations sociales annoncée menace directement le financement de la sécurité sociale et
donc de de notre secteur, déjà sous pression. Cela signifie moins de moyens, moins de personnel, et
des conditions de travail encore dégradées.
Précarisation accrue
Le recours facilité aux contrats courts profitera aux employeurs pour exploiter encore plus des salariés
précaires, souvent des femmes seules avec enfants.
Réduire les délais de recours aux prud’hommes, c’est affaiblir notre capacité à défendre nos droits
en cas de licenciement abusif.
Congés et arrêts maladie visés
Bayrou envisage de remettre en cause la 5e semaine de congés payés et de supprimer deux
deux jours fériés.
Dans nos métiers exercés 365 jours par an, ce serait une attaque directe contre nos conditions de travail.
À cela s’ajoute la volonté de limiter les arrêts maladie, d’en réduire l’indemnisation et la
protection. Dans un secteur déjà marqué par une forte sinistralité, ce sont encore les plus fragiles qui
paieront le prix fort.
Gel des salaires, explosion des dividendes
Le gel du point d’indice dans la fonction publique hospitalière aura aussi des conséquences sur nos
rémunérations. En effet, les augmentations sont souvent calquées sur la fonction publique.
Pendant ce temps, les grandes entreprises continuent à arroser leurs actionnaires :
"Les grandes entreprises européennes devraient distribuer 459 milliards d’euros de dividendes cette
année. L’augmentation devrait encore s’accélérer en 2026." – Le Monde
Préparons la riposte !
D’ores et déjà, Frédéric Souillot, Secrétaire général de FO, a déposé un préavis de grève du 1er
septembre au 30 novembre 2025.
L’Union nationale des syndicats de la santé privée FORCE OUVRIÈRE appelle tous ses syndicats à
organiser des assemblées, des réunions de service, pour mobiliser largement.
Grève, blocage, unité : il est temps de relever la tête !
Seul un mouvement massif, uni, et déterminé de l’ensemble des travailleurs sera capable de stopper
cette politique destructrice.
Préparons-nous à la lutte. La riposte doit être à la hauteur des attaques !