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07 / 09 / 2011 | 2 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Hausse de salaire historique dans l'édition

Avec la moitié des niveaux de la grille sous le SMIC, les 14 000 salariés de l’édition étaient parmi les plus mal payés de France. Après un gel de quatre ans, les salaires minimaux garantis dans la branche ont enfin été revalorisés par un avenant à la convention collective signé fin juin.

Les hausses, comprises entre 7 % et 14 %, se feront en deux temps : 50 % s’appliqueront au 1er octobre 2011 et la totalité au 1er janvier 2012.

Seuls les salaires des employés ayant moins de trois mois d’ancienneté restent inférieurs au minimum légal.

« La hausse peut sembler énorme, mais elle rattrape tout juste le différentiel par rapport au SMIC, elle ne fait que nous mettre en conformité avec la loi », relativise Pierre Chiesa, membre permanent de la délégation du syndicat de l’édition SNPEP-FO, signataire du texte.


Malgré tout, le dialogue, longtemps rompu, semble relancé. D’autres négociations vont s’ouvrir prochainement sur l’égalité hommes-femmes et sur la formation professionnelle.

Pourquoi ce soudain déblocage ? « Nous avons manifesté devant le salon du livre, lancé une pétition, écrit aux ministres, refusé de signer un accord d’étape sur la classification, la mobilisation a fini par payer », se félicite Pierre Chiesa. Mais si l’avenant entérine le principe du treizième mois ou précise les règles de calcul de l’ancienneté, les combats sur les salaires ne sont pas terminés pour autant dans le monde de l’édition.

« Les revalorisations concernent essentiellement les employés et provoquent un tassement de la grille au détriment des cadres, ajoute-t-il. Les négociations devraient reprendre l’an prochain et on se battra pour retrouver les différences entre les échelons, comme l’établissait la convention de 2000 ».

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