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07 / 04 / 2010
Dansou Gbenouvo / Membre
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Premier constat de désaccord sur les salaires chez Snecma depuis 2001 : pourquoi ?

Ce qui était redouté est arrivé. Les NAO 2010 se sont terminées à Snecma, comme dans toutes les autres sociétés du groupe, par un constat de désaccord avec signature d’un procès-verbal. Une première à Snecma depuis très longtemps et simultanément dans toutes les autres sociétés du groupe.

On peut s’étonner de la concomitance de ces décisions. Ce jeudi 1er avril 2010 a eu lieu la 5ème réunion de négociation sur les NAO 2010. Cette réunion s’est terminée par un constat de désaccord, avec la signature du procès-verbal prévu par le Code du Travail. Ce procès-verbal a aussitôt été signé par la CGT et la CFDT.

  • De ce fait, la DG Snecma a décidé d’appliquer de façon unilatérale ses propositions présentées lors de la réunion de négociation du vendredi 19 mars 2010, après avoir demandé aux organisations syndicales de se prononcer, pour ou contre, et n’ait reçu de leur part que des réponses négatives.

Doit-on se réjouir de ou déplorer cette situation ? La réalité des choses. Présenter ainsi les choses, certes de façon factuelle, ne correspond pas à la réalité. Celle-ci est bien plus complexe. 

  • Ainsi, l’Unsa Snecma affirme, qu’avec le constat de désaccord signé par la CGT et la CFDT, ce sont près de « 0,5 à 0,6 % » en masse salariale que les salariés de l’entreprise, 12 000 salariés, ont perdu et au niveau groupe, une somme énorme.

Certains peuvent toujours dire et le proclamer : que ce n’est pas grand-chose, voire rien, des miettes, comme ils disent. Mais ce sont en cumul des sommes importantes que l’entreprise peut soit garder dans sa poche, soit distribuer aux actionnaires. À l’Unsa Snecma, nous préférons que ces « 05 à 0,6 % » de la masse salariale soient plutôt dans la poche des salariés que dans celle des actionnaires. 

Alors, à qui la faute ?

Il appartient aux 12 000 salariés Snecma et 35 000 salariés du groupe Safran de répondre à cette question. C’est à cette situation que nous aurons collectivement à faire face, lors des prochaines élections professionnelles DP/CE de janvier 2011, avec l’application des nouvelles règles sur la représentativité des syndicats à Snecma et dans ses 11 établissements.   

Plus que jamais, la nécessité de la présence autour de la table des négociations de cette troisième voie syndicale après ces élections DP/CE 2011 s’impose tant à Snecma qu’au niveau des sociétés du groupe Safran. C’est à cela que l’Unsa Snecma ne cesse de travailler avec détermination et conviction. Sans cela, ce premier fait de non-signature d’accords NAO 2010, tant à Snecma qu’au niveau de toutes les sociétés du groupe Safran, n’est que le début de « la descente aux enfers » avec la perte du progrès social, patiemment construit jusque-là par les syndicats réformistes, des années durant depuis 1983, tant à Snecma qu’au niveau de l’ex-groupe Snecma, aujourd’hui groupe Safran   

Plus de deux mois de négociation sur les NAO à Snecma et des heures de grève, correspondant à près de deux jours, des perturbations en tout genre pour en arriver-là ! Au moment où la crise mondiale est réelle et les problèmes d’emplois aigus, cette situation interpelle des hommes et des femmes responsables. Il appartient à la direction du groupe Safran et de Snecma d’imaginer une autre manière de faire afin que les négociations NAO ne trainent pas autant en longueur et qu’elles soient traitées au plus, en quinze jours maximum. Ce ne sont pas les idées qui manquent !

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