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18 / 02 / 2010 | 10 vues
Victor Waknine / Membre
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Le rapport Fillon sur le « bien-être et l'efficacité au travail » est le bon !

Enfin une bonne nouvelle : le bon sens est de retour. Avec la remise du rapport Fillon sur le bien-être au travail par la commission Lachman, on retrouve enfin un axe naturel de débat sur la vie sociale.

Ce n'est pas faute d'avoir clamé haut et fort, avec d'autres et pas des moindres (C.Dejours), que les questionnaires à rallonges pour demander aux salariés et aux managers intermédiaires s'ils souffrent et comment ils souffrent, n'étaient pas l'unique solution trop fortement médiatisée. Des questionnaires qui servent en outre à dédouaner nombre de directions.

Ce qui me paraît le plus important dans la synthèse du rapport est le rappel aux entreprises que l'ambition du travail est d'abord et avant tout la construction collective d'un édifice social, donc un ciment et des liens, des soudures et des articulations. Si l'on touche à la santé et à la qualité de ces éléments, l'édifice collectif (la société) peut se fissurer, voire pire s'écrouler.

Le rapport déclare clairement que la santé au travail est un « challenge managérial » et qu'il ne se délégue pas.

Sur les mesures en elles-mêmes, tout ce que l'on doit faire en amont est prévu :

  • la formation dans les grandes écoles au management social,
  • l'implication des DG et des CA dans le capital humain,
  • la rentabilité de l'investissement dans le bien-être au travail,
  • lier la rémunération des dirigeants à la performance sociale,
  • créer des indicateurs de suivi sur le bien-être au travail,
  • bilan social annuel pour les entreprises de plus de 50 salariés,
  • renforcer le rôle des CHSCT,
  • inviter à un travail spécifique sur le secteur public avec le même axe fondateur de bien-être au travail.

L'un des rapporteurs, Christian Larose, vice-président du conseil économique, social et environnemental, juge « consternant » l'accueil réservé par les  organisations patronales et déclare « on ne veut pas bouger sur ces sujets, et on trouve toutes les raisons du monde pour dire que la question de la santé au travail n'est qu'une mode ».

Quelque part, cette position cynique des 2/3 des directions est une claque envoyée aux médias.

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Bonjour,

 

on voit au nombre de commentaires que le sujet passionne!

Pour une fois qu'un rappport n'est pas uniquement théorique et dogmatique.

Un reproche tout de même : à lire la liste des entreprises interrogées, on voit bien que l'univers des PME et ses caractéristiques ont été pris en compte!!

Pour avoir connu les 2, les problématiques sont différentes et on risque d'imposer à des petites entreprises des contraintes ingérables.

cdlt