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12 / 06 / 2009 | 3 vues
Philippe Grasset / Abonné
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Organisation des concours communs ou interdirectionnels: que peut-on en dire?

Les éléments présentés aux organisations syndicales le 8 juin sur la mise en place à Bercy du dispositif pour les agents de catégorie C (catégorie dite des agents d'exécution) confirment les analyses faites dès l'origine sur ce dossier par Fédération des Finances FO.

Après des retards successifs, la première promotion d’agents recrutés par concours commun a été publiée en avril dernier. Rappelons que ce concours couvre les recrutements d’agents C à la DGFIP, à la DGDDI et à la DGCCRF.

Force Ouvrière a, dès l’origine, émis les plus grandes réserves à ce projet dont le but initial, au travers de la mutualisation des moyens dans l’organisation du concours, devait être la baisse des coûts budgétaires, quitte à construire un dispositif très lourd et très complexe.

Dès 2003, FO n’a cessé de dénoncer l’organisation de ce concours commun (qui n’a vu le jourqu’en 2008) et qui ne vise qu’à la déconcentration de la gestion et du recrutement, la gestion au profil, la réduction ou fusion de corps, la constitution de filières ou cadres d’emplois.

A l’heure du bilan, il est pour le moins curieux qu’aucune donnée financière ne nous ait été fournie.

Comme le souligne le rapport « Dorne-Corraze », il serait intéressant de connaître le bilan coût/avantage des concours communs entre la réservation de salles plus onéreuses et les économies potentielles en terme de personnel.

Ce n’est certainement pas l’annulation en 2008 de l’épreuve de pré-admissibilité pour plus de 5000 candidats, qui a généré ces dites économies !

  • Un autre objectif n’aura pas été atteint, celui du taux de participation. Avec 55 % de présents dès l’épreuve du QCM ( questionnaires à choix multiples), nous sommes dans la fourchette habituelle des concours directionnels.
  • Sur le déroulement des épreuves, une nouvelle fois l’épreuve de QCM a démontré ses limites en favorisant les sur-diplomés (minimum BAC + 2), avec un taux de réussite de plus de 65 %  contre 30 % pour ceux détenant au mieux le BAC.
  • Curieusement et sans explication rationnelle, le taux de réussite est totalement inversé quand on arrive à l’épreuve orale (assimilée maintenant à un véritable entretien d’embauche).


Quant aux modalités d’affectation, comme nous le pressentions, nous sommes dans l'opacité la plus totale.

A partir du moment, où aucun cadrage ni directive écrite explicitant le déroulé du processus d’affectation n’ont été publiées, pouvait-on s' attendre à un autre résultat?

Seul l’investissement total et très professionnel de tous les acteurs en charge de l’organisation de ce concours aura permis d’éviter que l’« usine à gaz » imaginée dans les bureaux de Bercy se transforme en un fiasco retentissant.

Si, avec quelques évolutions de détail, le concours demeure commun (épreuves identiques), dès l’inscription les candidats doivent  choisir entre la filière administrative (DGFIP – DGCCRF) ou la filière surveillance (DGDDI).

  • Les candidats sont donc  passés de la possibilité de passer plusieurs concours à des dates différenciées pour accéder aux emplois de catégorie C dans les différentes directions du Ministère, à un concours commun à date unique. Drôle de manière d’encourager les jeunes à une intégration sur le marché du travail !

 

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