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07 / 07 / 2011 | 1 vue
Jean-Michel Roulle / Membre
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Le travail et l’emploi dans vingt ans : 5 questions, 2 scénarios, 4 propositions

Unité de temps, unité de lieu, unité d’action... Cette triple unité, qui rappelle les règles du théâtre classique et faisait partie des principales caractéristiques du modèle fordiste d’organisation du travail, a déjà été mise à mal au cours des trente dernières années et devrait continuer à perdre progressivement de sa réalité. En France, en 1995 déjà, moins de 40 % des actifs travaillaient en un lieu fixe et uniquement du lundi au vendredi.

Cette fragmentation des situations au regard de l’exercice concret du travail se double d’une segmentation accrue du marché du travail, avec un emploi concentré sur la population des 30-45 ans et un essor des contrats atypiques. Parallèlement, les entreprises comme l’ensemble de la société font face à de nouvelles attentes (égalité entre hommes et femmes, diversité, meilleure articulation vie privée/vie professionnelle, ancrage territorial des entreprises, exigences du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises).

Dans le contexte de mondialisation des échanges et de globalisation financière, les transformations démographiques, économiques, technologiques et sociétales dessinent plusieurs avenirs possibles pour le travail et l’emploi, avec l’espoir de vaincre le chômage de masse persistant depuis plus de trente ans et d’améliorer la qualité du travail. Parce que cela détermine largement à la fois la force de notre économie et la cohésion de notre société, les politiques publiques doivent relever ces défis.

Le Centre d’analyse stratégique a piloté, durant un an, un groupe de travail (présidé par Odile Quintin), qui a notamment cherché à répondre à cinq questions concrètes sur le travail en 2030 (pourquoi, pour qui, comment, quand et où travaille-t-on ?). Le rapport.

Deux scénarios d’ensemble ont été élaboré : un scénario d’« accélération technologique et sociétale » et un scénario de « rééquilibrage et de volontarisme des acteurs ». Dans les deux cas, les modes d’intervention des acteurs, notamment de l’État, devront évoluer, face aux enjeux d’emploi, de mobilité et de qualité du travail ou, plus globalement, de compétitivité et de cohésion sociale. Pour répondre à ces défis, le groupe de travail formule quatre proposition principales.

Les 4 propositions phares du Centre d'analyse stratégique  :

 

  • En matière de politique de l’emploi, disposer d’une panoplie d’outils réversibles pour gérer les chocs conjoncturels (dispositifs « dormants », mesures types réactivables aisément, voire mesures conditionnées au franchissement de seuils macroéconomiques).
  • Passer progressivement à une politique de l’emploi davantage centrée sur l’appariement offre/demande sur le marché du travail et plus directement en lien avec les besoins des branches et des territoires.
  • Mettre en place un « compte individuel social » de droits portables, de façon progressive et négociée, à partir du couple CET-DIF (compte épargne-temps, droit individuel à la formation).
  • Développer la responsabilité sociale de l’entreprise, par la communication et le travail de conviction, mais aussi par l’élaboration concertée d’un cadre de référence faisant l’objet d’un véritable « label RSE ».
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