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20 / 02 / 2015 | 1 vue
Gaetan Baudry / Membre
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L’abandon de poste : 3 idées à retenir avant de se lancer

Vous partez du jour au lendemain ? Vous désertez votre bureau sans prévenir ? Vous ne donnez aucune nouvelle à votre employeur ? Vous n’apportez aucun justificatif à vos absences ?

Conclusion : Vous êtes en situation d’abandon de poste.

Plus précisément, l’abandon de poste est la situation par laquelle vous prenez la décision de vous absenter de votre poste de travail sans tenir au courant votre employeur et sans même vous justifier. Une telle situation n’est pas sans conséquences. Aussi, voici 3 idées auxquelles réfléchir avant de vous lancer.

Le principe veut que lorsque vous vous absentez de votre travail, vous avez l’obligation de le justifier auprès de votre employeur et de l’informer.

Par voie de conséquence, lorsque vous êtes en situation d’abandon de poste vous manquez alors à vos obligations légales. Votre comportement est fautif et vous pouvez être lourdement sanctionné par votre employeur.

En effet, l’employeur dispose de différents moyens de vous sanctionner.

  • Il peut prononcer à votre encontre des sanctions disciplinaires comme un avertissement ou une mise à pied.
  • Par ailleurs, il peut suspendre le versement de votre salaire jusqu’à ce que vous repreniez votre poste.
  • Il peut vous demander de lui verser des dommages et intérêts pour le préjudice qu’il aura subi du fait de vos absences non-justifiées.
  • Il pourra également vous mettre en demeure de justifier vos absences et de reprendre votre poste.

À défaut de réponse de votre part à cette mise en demeure, l’employeur pourra lancer une procédure de licenciement pour faute grave à votre encontre. Le licenciement pour faute grave est alors ici la sanction disciplinaire la plus grave.

Alors que vous êtes fautif en manquant à vos obligations légales, vous pouvez toutefois percevoir le bénéfice de certaines indemnités.


Notamment l’indemnité de chômage. C’est d’ailleurs parfois le premier intérêt que vous trouvez pour conforter un abandon de poste plutôt que la démission, par exemple, qui ne donne pas droit au versement des allocations de chômage. Cela n'est possible que si le juge qualifie ensuite une prise d'acte du licenciement sans cause réelle ni sérieuse.

Vous conservez également l’ensemble de vos heures de formation acquises au titre du CPF (anciennement DIF) lorsqu’elles n’ont pas encore été utilisées. Enfin, vous pouvez également bénéficier du versement de vos indemnités de congés payés.

  • En revanche, si un licenciement pour faute grave a été prononcé à votre encontre, vous ne pouvez alors plus prétendre aux bénéfices de vos indemnités de licenciement et de vos indemnités de préavis. À noter cependant que certaines conventions collectives prévoient que dans de telles circonstances, ces indemnités restent dues malgré tout.


Si votre employeur prend la décision, avant toute mise en œuvre d’une procédure disciplinaire, de suspendre le versement de votre salaire, vous pouvez vous défendre en saisissant la justice et en formulant une demande de prise d’acte de la rupture du contrat de travail. Il vous faudra alors dans un premier temps envoyer votre demande de prise d’acte à votre employeur, ce qui aura pour effet de rompre le contrat de travail immédiatement.

Or, il peut arriver que certaines situations n’aboutissent pas à ce résultat, vous prenez alors le risque de voir la situation stagner dans la mesure où rien ne vous garantit que votre employeur vous licenciera.

Si vous avez donc réellement la volonté de quitter votre entreprise, il existe des voies de recours moins contraignantes comme la rupture conventionnelle. Elle vous permettra de mettre fin à votre contrat de travail d’un commun accord avec votre employeur.

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