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16 / 02 / 2011 | 5 vues
Gérard Neyret / Membre
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Le revers de la médaille de la productivité des travailleurs français

Passer de 39 à 35 heures hebdomadaires permet au travailleur de consacrer 4 heures de plus par semaine à son foyer, ce qui est une bonne chose.

Mais le fait d'être passé de 39 à 35 heures hebdomadaires à salaire égal impose de faire en 35 heures le travail effectué auparavant en 39 heures, ce qui correspond à un nécessaire accroissement de productivité de 11,5 %.

  • Pas étonnant que les comparaisons mondiales ressassées dans la presse économique constatent que le travailleur français soit supérieur aux autres en matière de productivité !


Dans les faits, cela se traduit par une pression constante génératrice de stress. On en revient au stade du Charlot des Temps Modernes.

  • En faisant autrefois le même travail en 39 heures au lieu de 35, le travailleur avait dans le courant d'une journée quelques instants pour « respirer », donc se détendre un peu.


Mais une autre conséquence profonde passe inaperçue : c'est pendant ces moments où l'on pouvait « respirer », que se nouait le dialogue entre ouvriers d'une même équipe, et en particulier que peu à peu se transmettait le savoir des travailleurs plus expérimentés à ceux qui l'étaient moins.

  • Chacun a maintenant le « nez sur le guidon », sans avoir le temps d'échanger avec ses collègues, ni de transférer son savoir ou son expérience pratique.

C'est très lourd de conséquences pour l'avenir, surtout si on songe à notre compétitivité future face aux Allemands.

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