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10 / 07 / 2013 | 1 vue
Olivier Hoeffel / Membre
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Un grand pas pour la qualité de vie au travail

L'accord national interprofessionnel du 19 juin 2013 vers une politique d'amélioration de la qualité de vie au travail et de l'égalité professionnelle est désormais validé puisqu'au 8 juillet 2013 la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont d'ores et déjà déclaré signer cet accord (1).

C'est un grand pas pour la qualité de vie au travail et je voudrais mettre en éclairage le courage et la coopération des partenaires sociaux sur ce sujet.

On se gausse ou on se désespère souvent du déficit de la France en termes de dialogue social.

Il semble que l'on peut voir dans la signature de cet accord un signe fort d'amélioration du dialogue social :

  • à travers le travail coopératif des partenaires sociaux sur la conceptualisation de la qualité de vie au travail (en rappelant que lorsque les partenaires sociaux se sont saisis de ce terme, il était particulièrement flou) ;
  • sur le fond de l'accord puisqu'il revisite le dialogue social en donnant une place importante à l'expression directe des salariés.

Certains considèrent cet accord comme peu ambitieux.

En essayant moi-même d'être plutôt congruent (2) en termes d'esprit positif et appréciatif, je trouve que cet accord courageux est porteur d'espoir d'améliorations concrètes du quotidien des individus au travail et du ressenti du travail en lien avec les autres sphères de vie.

Si cet accord n'est pas obligatoire (et donc ne s'impose pas de manière réglementaire), en revanche il incombe, selon moi, à chacun de pouvoir s'en saisir : dirigeant, DRH, représentants du personnel, CHSCT, collaborateurs... (et pourquoi pas le conseil d'administration en franchissant un pas de plus (3) ?) et de motiver les autres parties prenantes dans une approche gagnant-gagnant.

Si on a peur de faire les choses en grand, on peut déjà essayer d'expérimenter, de manière formelle (4) ou non.

Chacun de nous peut considérer cette idée fondamentale : la QVT ne se décrète pas, elle se co-construit et chacun peut y trouver sa place, ne serait-ce qu'en prêtant attention et curiosité à sa propre QVT et à celle des autres.

Ceci en sortant du piège redoutable : celui de la comparaison des inconvénients de ses propres conditions avec les avantages des conditions des autres. C'est, selon moi, un défi en soi qui nécessite une prise de conscience préablable.

Je souscris aux propos positifs tenus par le premier syndicat qui s'est exprimé sur le sujet (à ma connaissance), la CFDT, dont voici le communiqué de presse publié à cette occasion.

(1) Précision des raisons qui font que la signature de ces 3 syndicats validate cet accord (dans la premier paragraphe de l'article).
(2) Congruent avec l'esprit du concept positif de QVT, que nous avons décidé de promouvoir en direction du grand public chez Novéquilibres en 2011, à travers la création du site laqvt.fr.
(3) Pour nous, être saisis de l'idée de la QVT chez Novéquilibres depuis 2010, nous avons constaté le franchissement successif de pas par les différents acteurs à la fois sur le concept de QVT et sur la santé psychique au travail.
(3) L'accord national interprofessionnel sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle engage à lancer des expérimentations.

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Tout à fait d'accord, Victor : la QVT est bel et bien au coeur du travail. Cela étant dit, l'organisation peut AUSSI investir les champs du bien-être. Le problème serait d'assimiler la QVT à des services de proximité et de faire l'impasse ou de brouiller les cartes pour ne pas investir le travail, la qualité de l'emploi, la qualité du travail, la conciliation avec les autres sphères de vie ... Avec le présent ANI, il est clair que nous sommes donc bien au coeur du travail, et c'est bien en étant au coeur du travail que toute organisation pourra être en mesure d'aborder le sujet dans une approche gagnant-gagnant. Olivier Hoeffel