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26 / 06 / 2014 | 1 vue
Pascal Bouchard / Membre
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Benoît Hamon veut « faire sauter les barrières factices » entre l'école et l'entreprise

Benoît Hamon veut « se concentrer sur la filière professionnelle ». Il l'a réaffirmé ce 20 juin face aux responsables des ressources humaines réunis en assemblée générale. Le ministre de l'Éducation nationale veut « faire sauter les barrières factices » entre l'école et l'entreprise et il pointe notamment la nécessité de réduire le temps d'élaboration des contenus des formations. Il faut actuellement trois ans pour élaborer un référentiel et répondre aux besoins d'une branche professionnelle et encore trois ans avant que sortent les premiers bacheliers. C'est un point qu'évoquera le ministre lors de la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet prochain.

Il souhaite aussi « que l'on réflechisse à la définition de blocs de compétences communs à plusieurs diplômes », ce qui éviterait, en cas de réorientation, de repasser la totalité des épreuves. Interrogé sur l'enseignement de l'économie, qui accorderait trop de place « au macro et à la géopolitique » plutôt qu'au fonctionnement « micro » des entreprises, Benoît Hamon fait valoir que le socle commun dont le redéfinition est en cours devrait « valoriser l'esprit d'initiative et l'esprit d'entreprise ».

Une approche ontologique de la note

Interrogé sur PISA, il fait valoir que notre pays est surtout celui où le poids des inégalités sociales est le plus fort, et il relève que nos élèves ont aussi un taux de non-réponses très élevé par peur de l'erreur. Nous avons, dit-il, « une approche ontologique » de la note, comme si l'individu se définissait par la moyenne indiquée sur son bulletin alors qu'une moyenne ne dit rien de la personne, qui peut très bien avoir des notes moyennes partout, comme passer d'un extrême à l'autre. Le ministre ne se prononce pas pour la suppression des notes, mais estime que « nous avons une manière de noter très peu pédagogique ».

Il n'a pas donné de réponse à l'ANDRH qui voudrait que tous les élèves (par exemple les élèves de seconde au mois de juin) fassent un stage en entreprise ou que les enseignants fassent un stage en entreprise « tous les 5 ans ». Mais ils doivent connaître le monde de l'entreprise pour répondre aux questions des élèves qui feront tous un parcours d'orientation sur lequel la réflexion est en cours. Le ministre révèle que pourrait être incluse dans les programmes une connaissance des débouchés de chaque discipline. Par exemple, un cours de SVT pourrait comporter un aperçu des productions industrielles correspondant au chapitre étudié.

Interrogé par ToutÉduc sur la lutte contre le décrochage et l'absence de référence aux CQP (certificats de qualification professionnelle) dans le rapport qui vient d'être publié, Jean-Christophe Sciberras, président de l'ANDRH, assure que leur rôle est régulièrement évoqué dans le cadre du CNEE (Conseil national éducation économie) et « que l'on devrait voir des choses sortir » à ce sujet lors de la grande conférence sociale.

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