À Bercy, le dossier « amiante » ne semble plus faire partie des priorités ministérielles
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Selon un arrêt de la Cour de cassation du 5 avril dernier, tous les salariés exposés à l’amiante et présentant un risque élevé de tomber malades pourront demander réparation pour préjudice d’anxiété. Clarisse Josselin, journaliste, s'est penchée de plus près sur cette décision pour FO Hebdo cette semaine. Pas si simple...
Depuis le 5 mars 2019, le CSE de Socotec construction est en place avec son nouveau secrétaire mais la commission CCST et le règlement intérieur ne le sont pas encore. Le 20 mars, dans cette période de transition, le CSE a voté la visite du site de Toulouse concernant un éventuel danger grave et imminent sur l’amiante alors que la direction voudrait le réaménager pour le céder.
La contamination par l'amiante paraît comme un drame sanitaire majeur dont les conséquences sociales se prolongeront pendant plusieurs dizaines d'années en France comme à l'étranger. L'Organisation internationale du travail (OIT) estime ainsi que 100 000 personnes mourront chaque année dans le monde en raison de l'usage massif qui a été fait ou qui est encore fait de ce matériau.
En octobre 2015, la direction de Socotec a proposé un plan d’amélioration en 10 points de la prévention du risque lié à l’amiante. Les objectifs seraient pour moitié atteints, selon le CHSCT, tandis que la direction y voit l’illustration de son engagement dans une « logique d’amélioration continue de ses processus de prévention du risque amiante ».
Bonne nouvelle pour les oubliés de l’amiante.
Les prud’hommes reconnaissent l’anxiété dans laquelle sont plongés ceux qui ont travaillé sur des matériaux contenant de l’amiante.
C'est le sens de la démarche initiée par les fédérations des finances solidaires, CGT, FO, CFDT, Unsa, CFTC auprès des nouveaux ministres de Bercy sur un dossier récurrent depuis des dizaines d'années maintenant. Un scandale.
Les fédérations rappellent que lors des récentes rencontres bilatérales, elles ont toutes insisté sur l'urgence du classement du Tripode en site amianté.
Une société de construction a été condamnée pour avoir délibérément violé l’obligation générale de sécurité qui pesait sur eux, ainsi que les obligations relatives à la protection contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante, tant à l’égard des salariés qu’à l’égard du public avoisinant, dont une école située en contrebas.
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