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29 / 09 / 2014
Social Nec Mergitur / Membre
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Stades et piscines de Paris fermés le dimanche pour cause de grève au moins jusqu’à fin 2014

La Mairie de Paris mise sur le pourrissement d’un conflit commencé il y a sept mois.

Le personnel des équipements sportifs de la capitale vient de reconduire la grève pour chaque dimanche. Les préavis déposés par les syndicats courent (au moins) jusqu’à la fin de l’année. Les grévistes réclament une prime de 180 euros au lieu des 42 euros accordés actuellement car ces agents de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la Ville de Paris, qui travaillent en roulement et sont appelés à travailler obligatoirement le dimanche, ne s’estiment pas rémunérés à la hauteur de cette contrainte.  

« Dans d’autres directions, certains agents perçoivent une prime de 100 euros », déclare ainsi l’inter-syndicale (CGT, FO, Supap et Solidaires), faisant référence à une prime arrachée par les bibliothécaires parisiens en 2010 après un conflit de plusieurs semaines. Une différence de traitement que pointent les syndicats qui demandent que la prime dominicale de la DJS soit au moins, alignée sur celle de leurs collègues de la culture.

En tout cas, le mouvement semble très suivi car chaque dimanche, environ 50 % des piscines et 20 % des équipements sportifs ferment leurs portes, comme le reconnaît officiellement la municipalité sur son site. Mais c’est surtout le plus long conflit social qui est à l’œuvre cette année à la Ville de Paris puisque il a commencé le 23 février dernier.

Aucune proposition

Pourtant, la Mairie de Paris avait publiquement déclaré au mois de mai au quotidien Le Parisien « tout mettre en œuvre pour résoudre ce conflit ». C’était alors bien avant l’été. Depuis, l’équipe d’Anne Hidalgo, de manière pas très fluctuat, parie sur un pourrissement du mouvement en ne faisant aucune proposition aux grévistes, annonçant même repousser la question à 2015.

Officiellement, ce serait en raison des élections professionnelles prévues à la fin de l’année. Une façon de botter en touche qui a surpris jusqu'aux plus fins connaisseurs des questions sociales dans les couloirs de l’Hôtel de Ville car même les syndicats « modérés » qui ne participent pas au mouvement, réclament la même chose et plus encore. Bref, pour sortir de cette impasse, la municipalité parisienne n’a plus qu’à passer ses dimanches à brûler des cierges à Notre–Dame dans l’espoir d’un miracle.

En effet, la question du travail du dimanche pourrait vite s’avérer explosive pour la nouvelle maire de Paris car le personnel de nettoyage, des musées ou des parcs et jardins pourraient eux aussi entrer dans la danse et demander la revalorisation de leur prime dominicale. L’ouverture d’autres bibliothèques le dimanche, inscrite dans les promesses de campagne d’Anne Hidalgo, pourrait d’ailleurs être l’étincelle qui manque à ce baril de poudre social puisque les agents concernés devraient en toute logique toucher 100 euros, comme leurs collègues des bibliothèques qui ouvrent déjà le dimanche. De quoi radicaliser ceux qui se seront alors mis en grève depuis plus d'un an. À moins que…

Du côté de l’Hôtel de Ville, on réfléchit plutôt à une harmonisation vers le bas, avec une prime de 60 euros pour tous les agents qui travaillent le dimanche ainsi que l’avait révélé sur son blog le syndicat CGT culture. De quoi mettre à leur tour les bibliothèques en grève. On comprend pourquoi la Mairie de Paris a décidé mergitur qu’il était urgent d’attendre.

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