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25 / 10 / 2022 | 261 vues
Philippe CURAUDEAU / Abonné
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Convention collective Médico technique (IDCC 1982) : les salariés sacrifiés sur l’autel du profit

Alors que la grille des salaires n’a pas évolué depuis l’accord du 6 décembre 2018, plaçant ainsi les 3 premiers niveaux de salaire conventionnel sous le SMIC, le 15 septembre dernier les 3 organisations patronales (FEDEPSAD, UNPDM, UPSADI) ouvraient les négociation avec un premier niveau à 1690€ soit 0,68% au dessus du SMIC et 0% d'augmentation pour les cadres. Opposition unanime des organisations syndicales qui notaient qu’a la moindre augmentation du SMIC, la grille serait de nouveau obsolète.

 

La CFDT propose alors un premier niveau à 1710 €, la CGT qui proposait 2000 serait d'accord pour signer à 1846€ . Pour le SECI UNSA nous proposons 1746 € soit 4% au dessus du SMIC et n’obligerait pas à une nouvelle négociation en cas de dérapage de l’inflation. Nouvelle proposition Les organisations patronales (FEDEPSAD, UNPDM, UPSADI) avec un premier niveau à 1710€.

 

Alors que la demande du SECI UNSA était de 1746€, nous posons 2 conditions pour notre signature à 1710€ : une application immédiate de cette grille au 1er octobre et une clause de revoyure si le SMIC venait à augmenter en novembre.

 

Il faudra attendre la CPPNI du 13 octobre, pour entendre les organisations patronales refuser en bloc ces conditions en argumentant sur les difficultés économiques de la branche. Sans clause de revoyure en cas d’augmentation du SMIC d’ici 2023, 4 organisations syndicales (CFE-CGC, CGT, CFTC et SECI-UNSA) sur 5 indiquent qu’elles ne signeront pas l’accord.

 

Pour le SECI-UNSA nous rappelons ce qu’écrivent les experts de la santé (Cathy Alegria, Directrice d'études sur la santé du groupe Xerfi) : “malgré les 700 M€ de baisses tarifaires qui leur ont été imposées depuis 2010 et leur coûteuse adaptation au télésuivi de l’apnée du sommeil, leurs marges ont ensuite atteint des sommets au plus fort de la crise sanitaire. Les marges de la profession resteront confortables avec un taux d’excédent brut d’exploitation de 19% et un taux de résultat net de 8% en 2024.”
 

Rappelons que pour plus de 500 entreprises qui publient leurs résultats sur infogreffe, 30% ont un ratio Bénéfice net (après impôt) sur Chiffre d’affaires qui dépasse les 10%.
 

L’inflation ce ne sont pas les prix qui augmentent mais l’argent qui perd de sa valeur. Les salariés ont donc moins de pouvoir d’achat. Nous ne demandons donc pas des augmentations mais un maintient du pouvoir d’achat.

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