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20 / 09 / 2019 | 112 vues
Christine Simon / Abonné
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Accord égalité professionnelle à la Poste : deux enquêtes seront réalisées sur le sexisme

Un accord sur l’égalité professionnelle vient d'être  signé par la CGT, la CFDT, la liste Osons l’Avenir (CFE-CGC / CFTC, FO et l’UNSA-Postes). Sud n’a pas encore donné sa position définitive.
 

Des avancées tangibles
 

D’abord, sur les autorisations spéciales d'absence (ASA) : comme pour les salariés, l’octroi d’une ASA de droit aux fonctionnaires pour le mariage de leurs enfants.
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La mise en cohérence de l’ASA hospitalisation au contexte actuel :

  • plus d’obligation de nuitée à l’hôpital du proche.
  • prise en compte des agents travaillant de nuit. Ils pourront prendre cette ASA la veille ou le lendemain de l’hospitalisation.

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L’élimination de la condition d’âge des enfants handicapés pour l’agent ayant besoin d’ASA « pour soins de jeunes enfants » qui restent de droit comme obtenu en 2015.

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La création d’une ASA de droit de 3 jours (éventuellement fractionnables) afin d’aider les victimes de violences familiales physiques et psychologiques dans leurs démarches.
 


Ensuite, sur les congés : le droit de priorité absolue dans les tours de congé (petites et grandes vacances scolaires), des parents d’enfants handicapés d’au moins 50 % d’incapacité (mineurs et majeurs), contre 80 % auparavant, placés en structure spécialisée.

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Pour les enfants n’étant pas dans un établissement spécialisé, les parents pourront bénéficier de congés aux périodes pendant lesquelles ceux-ci peuvent être pris en charge dans une structure spécifique (ex. : VSA-Corrèze village vacances).

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Renforcer l’importance d’accorder un congé simultané égal à deux fois leurs obligations hebdomadaires de travail sur la période estivale aux couples de postiers, quelle que soit leur situation, avec ou sans enfant.


Enfin, sur le temps partiel : lors de la prise de celui-ci, indication d’une information sur ses effets (financiers, ancienneté, déroulé de carrière, retraite et droit à recours éventuels).

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La proratisation des objectifs des équipes touchées par un ou plusieurs temps partiels.
 

L'accord est signé pour une période de trois ans.
 

Par rapport au précédent, ce nouvel accord innove en créant un climat inclusif pour les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et autres, qui renforce l’égalité professionnelle :

  • en établissant un diagnostic : deux enquêtes seront réalisées sur le sexisme au sein de la Poste, en début et en fin de période de l’accord ;
  • en accentuant la neutralité des pratiques de ressources humaines.


‹‹La création de formations spécifiques et obligatoires pour les ressources humaines et accessibles aux managers, sur la lutte contre le sexisme et les stéréotypes de genre ainsi que sur la diversité dans les procédés de recrutement internes et externes.
 

‹‹Dès la première année de l’accord, présentation à la filière des ressources humaines de l’actualisation du guide « Pour des recrutements efficaces dans le respect de l’égalité des chances ».
 


Sur les conditions de travail : ‹‹l’accord prévoit aussi la désignation d’un référent d'égalité professionnelle dans chaque CHSCT. L’ensemble des membres des CHSCT devra suivre une formation sur les agissements sexistes, le harcèlement moral et sexuel et suivre une session d'e-learning sur l’égalité professionnelle.


Nos revendications ont également permis de :

  • lever les freins à l’évolution professionnelle des femmes vers l’encadrement supérieur groupes B et C dans lesquels elles sont sous-représentées;
  • reconduire l’enveloppe corrective de 200 K€ afin d’éliminer les écarts de rémunération persistants entre hommes et femmes ;
  • r‹enforcer le droit à la déconnexion en interdisant formellement l’utilisation d’outils de communication tels que Whatsapp, par des managers zélés qui contournent leurs obligations ;

     
  • améliorer et amplifier les actions contre la violence au travail en interne et externe avec :
    • une refonte du protocole sur le harcèlement,
    • une prise en compte de la violence des clients sur le trajet domicile-travail, en lien avec le travail,
    • un réel accompagnement de la victime au dépôt de plainte (saisie par la Poste du Procureur de la République en cas de non-prise en charge de la plainte par le commissariat ou en cas de peur de représailles) ;*

       
  • augmenter l’enveloppe à 800 K€ (600 K€ auparavant) à la destination des familles monoparentales pour mesures d’aides financières urgentes (sous la forme d’aides pécuniaires) ;
  • revaloriser la prise en charge des frais de garde des enfants de moins de 16 ans, passant de 50 à 70 € par nuit en cas de déplacement professionnel obligatoire (ex. : formation).
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