Organisations
Crise du secteur associatif: pour APF France handicap aussi, ça ne tient plus !
Le 11 octobre prochain, APF France handicap, membre du Mouvement Associatif, s’associe à la mobilisation nationale Ca ne tient plus ! pour dénoncer la crise sans précédent que traverse le monde associatif.
Les associations, c’est 20 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés qui œuvrent chaque jour dans tous les territoires, pour l’accès aux droits, à la santé, à la culture, pour lutter contre la précarité, l’isolement, ou encore défendre l’environnement.
Elles sont un bien commun essentiel, et pour certaines depuis des décennies : née en 1933, APF France handicap est l’une des plus anciennes associations françaises. Pourtant, elles sont aujourd’hui fragilisées par la baisse continue des financements et par des choix politiques qui menacent leur existence même.
APF France handicap, qui défend les droits et les choix des personnes en situation de handicap, interpelle sur les besoins majeurs de financement des politiques publiques du handicap et les risques pour les personnes les plus vulnérables des choix budgétaires et de la situation politique.
APF France handicap est entrée dans un ère de difficultés financières majeures, qui s’amplifie depuis 2020 et le Covid : inflation des coûts, nouvelles charges, baisse des subventions, menaces sur la viabilité de certains services comme les services d’accompagnement à domicile.
APF France handicap a été contraint de prendre des mesures de retour à l’équilibre, dont le premier plan social de son histoire.
L’année des 20 ans de la loi sur le handicap de 2025, l’association alerte sur les conséquences pour les personnes qu’elle représente et accompagne, dont la situation ne peut pas être plus dégradée qu’elle ne l’est aujourd’hui.
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Un constat déjà souligné par le CESE
« Ça ne tient plus » : c’est le cri d’alarme lancé par des milliers d'associations dans une mobilisation inédite organisée le 11 octobre pour dénoncer une situation financière devenue intenable et demander aux pouvoirs publics le maintien des subventions aux associations. Alors que les subventions publiques s’effondrent et que les appels à projets se multiplient, le modèle économique associatif vacille, menaçant des milliers d’initiatives citoyennes et de services d’intérêt général.
Ce constat était déjà souligné dans l’avis « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique », adopté à l’unanimité le 28 mai 2024 et fruit d’une consultation inédite de 6 525 associations, d’auditions et d’une journée délibérative.
Dans cet avis, le CESE souligne notamment qu’entre 2005 et 2020, la part des subventions dans le budget des associations a chuté de 41 %, remplacée par des appels à projets et des commandes publiques. Le CESE dresse un constat d’une crise structurelle profonde traversée par les associations, pourtant essentielles à la cohésion sociale et à la vitalité démocratique.
Le CESE alertait déjà sur le risque de voir disparaître ce qui fait l’essence même de l’engagement associatif : le non lucratif, la liberté d’action, et la recherche du bien commun. À terme, cette dynamique pourrait gravement affecter la vie démocratique du pays.
Face à cette crise, le CESE appelait à une mobilisation collective pour préserver les associations, vitales à la cohésion sociale et à la vitalité démocratique, et proposait plusieurs préconisations divisées en plusieurs thématiques :
• Soutien public et cadre juridique
• Emploi associatif
Gouvernance et relations avec les pouvoirs publics
Vous pouvez retrouver l’avis complet sur : https://www.lecese.fr/travaux-publies/renforcer-le-financement-des-associations-une-urgence-democratique