Déjà à l’agonie, l’hôpital est achevé par les mesures austéritaires du gouvernement
Alors que l’hôpital public accuse un déficit de plus 3,4 milliards d’euros en 2024, que des injonctions de redressement budgétaire ont été envoyées à l’ensemble des ARS par la circulaire du 23 avril 2025, rappelant l'objectif de maîtrise et de réduction de la dette publique imposant un pilotage renforcé de l'exécution des dépenses dans le secteur de la santé, le premier Ministre François Bayrou vient parachever par ces mesures anti-sociales, l’écroulement de notre modèle social et notamment celui de la Fonction Publique Hospitalière.
La cure d’austérité imposée entraînera des conséquences graves dont la perte de chance sur les patients ou futurs patients de l’hôpital. Ces mesures délétères ne règleront en rien la pénurie médicale et paramédicale, les attentes aux urgences, ou les délais pour obtenir une consultation, etc...
Quant aux conditions de travail des hospitaliers, elles vont se dégrader davantage car les usagers risquent de faire payer leur prise en charge dégradée par de l’agressivité supplémentaire. À cela s’ajoutent un nouveau gel des salaires, un blocage des embauches, et désormais deux jours de travail gratuit supplémentaires, du fait de la suppression de deux jours fériés. Les applaudissements adressés aux hospitaliers et les promesses faites de renforcement du service public pendant la crise sanitaire, sont passés aux oubliettes !
De plus, la révision des affections de longues durée (ALD) et la franchise médicale dont le plafond sera porté de 50 à 100 €, affaibliront le pouvoir d’achat des hospitaliers par l’augmentation des cotisations qu’induiront ces mesures sur les complémentaires santé. Ce même ministre de la Santé n’est même pas capable de lancer une négociation sur la protection sociale complémentaire pour les agents hospitaliers alors que la date butoir de sa mise en place est fixée par ordonnance au 1er janvier 2026 !
La coupe est pleine pour les hospitaliers, c’est pourquoi la Fédération des agents des services publics et de santé, consultera l’ensemble de ses instances pour préparer une riposte d’ampleur face à un gouvernement qui s’attaque en priorité aux plus faibles !
- Protection sociale parrainé par MNH
- Relations sociales
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia
- Vie économique, RSE & solidarité
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Ensemble, faisons barrage à l’austérité !
Pour l’Union nationale des syndicats de la santé privée Force Ouvrère : L’austérité, c’est NON !
Nous ne laisserons pas passer ce plan injuste, antisocial et dangereux.
Nous mettrons tout en œuvre pour y faire échec dans l'unité la plus large.
L’UNSSP-FO appelle tous ses syndicats, tous ses adhérents à se rapprocher de leur Union départementale pour organiser la mobilisation.
Déjà, nous disons clairement :
NON au projet de loi de finances 2026,
NON aux 44 milliards d’économies,
NON au budget de guerre,
OUI à la satisfaction des revendications sociales !
Le gouvernement vient d’annoncer un plan d’austérité d’une brutalité sans précédent : 43,8 milliards d’euros d’économies sur le dos des travailleurs, des retraités, des précaires et des assurés sociaux.
Ce plan prévoit :
- Moins de salaires, moins de congés : suppression de deux jours fériés, remise en cause de la 5e semaine de congés payés.
- Moins de remboursements de soins : plafonnement à 100 €, remise en cause des ALD, multiplication des contrôles sur les arrêts maladie.
- Moins de prestations pour les précaires : "année blanche", pas de revalorisation, et
mise en place d’une "allocation sociale unifiée" qui réduit les droits.
- Moins de retraites pour nos aînés : année blanche, suppression de l’abattement fiscal de 10 %, aucune hausse des pensions.
- Moins de services publics : suppression de milliers de postes de fonctionnaires indispensables au bon fonctionnement du pays.
Pendant ce temps :
-Le budget militaire explose,
-Les actionnaires du CAC 40 se partagent 100 milliards d’euros de dividendes,
-Les plus riches sont épargnés.
C’est inacceptable.
Les régimes de retraite sont à l’équilibre, l’assurance maladie aussi. Toutes les études de
l’UNÉDIC le confirment : baisser les droits ne crée pas d’emplois.
La riposte devra être à la hauteur des attaques !