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16 / 12 / 2021 | 130 vues
Dominique Delpouy / Abonné
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Immobilité des cadres de la Banque de France : l'attractivité des postes en question

Suite aux réformes successives de la Banque de France sur la réorganisation du réseau et ses activités et en raison de la réforme des carrières, les cadres ne sont plus à même de se projeter ou d’envisager des perspectives de carrière intéressantes. Cela résulte en une baisse de l’attractivité de certains postes, comme observé en Auvergne-Rhône-Alpes, en Occitanie ou en Provence-Alpes-Côte d'Azur, régions qui, il y a pourtant peu de temps encore, attiraient les cadres qui y trouvaient des postes à forte densité dans des zones géographiquement intéressantes. À trop vouloir simplifier et réduire les postes, leur attrait et les effectifs, le serpent finit par se mordre la queue...

 

Que fait notre institution pour pallier ces déficits ? Pour donner l’envie et l’intérêt professionnel et financier de bouger à ses cadres, qu’elle souhaite pourtant de plus en plus nombreux ? S’interroge-t-elle sur la raison de cette immobilité : pourquoi certaines régions, précédemment attractives, ne recrutent-elles plus aujourd’hui ?

 

Finalement, ces postes non pourvus finissent par être proposés en externe car la banque n’est pas capable de séduire ses propres cadres sur ces postes qui peuvent parfois rester vacants de très longs mois. Avant d’innover dans une « nouvelle formule de valorisation des assistants », obligeant désormais ces derniers à bouger pour obtenir un grade supplémentaire, la banque devrait déjà s’interroger sur sa capacité à faire bouger ses cadres qui eux sont déjà soumis à cette contrainte.

 

Mobilité imposée pour les nouveaux assistants



L’introduction d’un concours régionalisé d’assistant va modifier le statut du personnel en imposant une mobilité pour les futurs recrutés afin d’obtenir l’accès aux niveaux 3 et 4. De grandes disparités verront le jour dans une dizaine d’années car tous les agents ne bénéficieront pas des mêmes conditions d’évolution de carrière. Malgré tous nos arguments pragmatiques et de bon sens, la DGRH ne veut pas revoir sa copie. Elle estime qu’un agent ne doit pas rester sur la même fonction toute sa carrière et qu’elle doit assurer son employabilité. Mais qui reste sur un même poste toute sa carrière ? À croire que la DGRH est bien éloignée des réalités du terrain...

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