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26 / 09 / 2018 | 248 vues
Philippe Grasset / Abonné
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L’enseigne Chaussexpo va fermer 35 magasins

L’enseigne Chaussexpo va fermer 35 magasins, vendre son siège et supprimer 116 emplois. L’annonce en a été faite aux représentants du personnel la semaine dernière.

Le même jour, les syndicats FO, CGT et CFDT ont lancé un appel à la grève, les salariés étant bien décidés à obtenir les meilleures conditions d’accompagnement.

Confronté à des difficultés financières, le propriétaire de l’enseigne de chaussures à bas coût (le groupe familial Desmazières) avait été placé en redressement judiciaire le 5 février 2018.

Les éventuels repreneurs avaient jusqu’à mi-mai pour déposer un dossier. Il y a eu des offres de reprise partielle, explique Luc Dubois, délégué FO. Personne ne veut investir dans la vente de chaussures, c’est un marché en train de se casser la figure. La solution qui a été retenue par le juge est le plan de redressement du patron. Mais de mois en mois, on nous mène en bateau.

En août dernier, le syndicat a découvert que deux dirigeants faisaient valoir leurs droits à la retraite depuis début juillet 2018. Ils continuent de travailler et de toucher un salaire mais ils ont préparé leur avenir ; à nous de préparer le nôtre. Pour le délégué syndical, s’ils sont restés dans l’entreprise, c’est pour nous bercer d’illusions et pour que nous continuions d'écouler la marchandise, […] tout cela pour que nos licenciements coûtent le moins cher possible.

Le 19 septembre, la direction a annoncé aux représentants du personnel la suppression de 116 postes sur 1 200. Selon le délégué syndical, après six mois d’attente, six mois de promesses et six mois de mensonges, le plan prévoit la fermeture de 35 magasins sur 223 et la mise en vente du site de Lesquin (Nord) qui regroupe les bureaux du siège et un entrepôt. En avril 2017, les salariés avaient déjà été confrontés à un plan social fermant une trentaine de magasins et supprimant 88 emplois.

L’appel à la grève lancé par les syndicats FO, CGT et CFDT visait à obtenir les meilleures conditions d’accompagnement pour les salariés concernés. Ça a été une petite réussite, avec une vingtaine de magasins ayant mené des actions (grève, débrayage ou distribution de tracts) et une grande majorité de l’entrepôt était en grève, se félicite Luc Dubois qui appelle à amplifier la mobilisation.

On va devoir se bagarrer pour récupérer tout ce que l’on peut en matière de primes de licenciement extra-légales ou de formation, il ne faut pas attendre, prévient-il. Pour ceux qui ont 50 ans, ça ne va pas être facile de retrouver du travail. Notre seule force pour les faire céder est notre mobilisation. On a bien l’intention de ne pas être sacrifiés et de partir la tête haute.
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