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27 / 01 / 2017 | 7 vues
Vincent Hernandez / Membre
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Activités sociales de la branche énergie : un modèle en crise

Depuis plusieurs mois, notre fédération ne cesse d'alerter sur la crise importante que subissent les activités sociales de la branche de l'énergie.
 
Face au constat d’un système à bout de souffle, employeurs, organisations syndicales et membres du gouvernement sont entrés en discussion. Après de multiples échanges, un projet de plate-forme commune a été proposé.
 
Pour nous, il s’agit en réalité d’un vaste plan d’économies drastiques reposant pour l’essentiel sur les moyens humains. Par ailleurs, il ne règle en rien la pérennité des activités sociales. Que l'on en juge !
 
Propositions des employeurs
  • Un financement forfaitaire basé sur les effectifs ou un coefficient par unité de volume selon la taille des entreprises. Ce qui, pour nous, revient à un financement basé sur la masse salariale.
  • Un plan de « redéploiement » du personnel de la restauration. Les employeurs initieraient les fermetures de sites et la CCAS, employeur, gérerait le plan social ad hoc.
  • Une réduction des postes au tableau hiérarchique des effectifs statutaires et conventionnés.
  • Une réduction d’au moins 20 % du volume global des autorisations d’absence (moyens bénévoles pour les convoyages, encadrement des centres de vacances…), accordée par les employeurs.
  • Une baisse de 20 % de la surface occupée sur les moyens immobiliers.
  • La création d’une instance paritaire nationale de branche en matière de gouvernance.
Le sacrifice de centaines d’emplois et les fermetures de sites sont inacceptables. 
 
Nos propositions
 
Le périmètre de financement doit être le préalable de cette négociation. C’est le message que FO n’a eu de cesse de passer à tous les acteurs.
 
En effet, la libéralisation du marché de l’énergie a généré deux faits majeurs :
  • l’arrivée de nouveaux acteurs qui ne contribuent pas au système,
  • la diminution constante du personnel statutaire IEG au gré des réorganisations, voire de fermetures de sites.

Par conséquent, créer un système basé sur la masse salariale ne tiendra pas dans le temps. Pour nous, le mode de financement doit se faire par une ventilation budgétaire entre les différentes filières intégrant de fait l’ensemble des acteurs du secteur (production, transport, commercialisation).
 
Pour stabiliser et viabiliser le financement, nous proposons que soient mis à contribution les dividendes versés par les entreprises. À titre d’information en 2015, 2 milliards d’euros ont été versés pour EDF et 1 milliard pour Engie...
 
Notre organisation syndicale a très vite contesté l’abandon du personnel de la restauration méridienne.
 
Nous revendiquons la mise au statut des salariés conventionnés et le maintien de la mise à disposition du personnel statutaire.

De même, il est anormal que les salariés n’ayant aucune solution de restauration (3 salariés sur 5) ne puissent pas bénéficier, a minima, de chèques restaurants.
 
Le sacrifice de centaines d'emplois via un plan d’économie est inacceptable.

Le financement est la pierre angulaire de cette négociation.

Les nouveaux acteurs du secteur de l’énergie doivent se soumettre aux obligations légales en matière sociale.
 
Dans une perspective d’avenir, ni la gestion (que FO conteste et qui a contribué à générer cette situation), ni l’équation proposée en termes de financement ne sauraient sauver les activités sociales.
 
Pire, le contexte politique continue de favoriser une concurrence librement faussée, dont
naissent des entités telles que Direct Énergie.
 
C’est aussi pour ces questions que notre fédération a considéré devoir ester en justice contre cette société afin qu’elle se soumette aux obligations légales du secteur en matière sociale.

La balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics…

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