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12 / 04 / 2016 | 24 vues
Vincent Hernandez / Membre
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Ouverture de la négociation sur les droits familiaux dans la branche énergie et mines

Le premier volet de la négociation sur les droits familiaux s’ouvre dans la branche jeudi 14 avril 2016.
 
À l’ordre du jour : l’aide aux aidants et la conciliation des temps de vie.
 
Bien qu’à destinations différentes, ces sujets sont étroitement liés car relatifs à l’équilibre de nos temps de vie professionnel et personnel. Nous sommes donc tous concernés. Conscientes des difficultés connexes à ces sujets (absentéisme, fidélisation, performances économiques...), les entreprises sont porteuses de certaines ambitions.
 
Celles de notre fédération consistent à tendre vers l’amélioration de ces droits.
 
Aide aux aidants

Aidants familiaux et proches aidants : la définition que l’on doit donner au sujet a toute son importance. Elle déterminera dans quelles conditions les salariés pourront prétendre aux avantages futurs. Un enfant, un conjoint, un parent ou un proche peut basculer dans une situation de santé critique, de perte d’autonomie ou de maladie. Cela n’arrive pas forcément qu’aux autres.

Devenir aidant familial induit des charges et conséquences incommensurables. C’est pourquoi nous souhaitons que cette définition et les dispositions indispensables soient les plus larges possible.

L’objectif est alors de conserver son emploi, sa rémunération et son lien social au travail face à une charge qui peut être lourde d’un point de vue matériel, temporel, financier ou
psychologique.
 
Aujourd’hui, 16 % de salariés sont concernés dans notre branche professionnelle, soit 22 000 personnes.

31 % aident leur conjoint handicapé ou, dans la même proportion, une personne âgée.
 
Demain, face au vieillissement de la population, de plus en plus de salariés vont devenir aidants. Déjà, la proportion croît de 5 points chaque année au niveau national. Le droit au répit pour prévenir l’épuisement professionnel : comment y répondre ?

La plupart des aidants passe 7 à 20 heures par semaine à aider leurs proches. Pour nous, il y a plusieurs axes pour le droit au répit :
- l’accompagnement à domicile grâce à l’extension du chèque emploi service universel (CESU),
- les séjours vacances pour le binôme aidant-aidé en partenariat avec la CCAS,
- le soutien au salarié parent,
- veiller à l’aménagement des congés parentaux afin qu’ils n’aient plus d’effet sur l’évolution de carrière,
- réaliser des accompagnements de départs et retours de congés familiaux,
- rendre l’accès à la formation prioritaire un salarié revenant d’une longue absence pour congé familial.
 
Les aides financières :
- élargir le CESU afin qu’il recouvre les champs de la petite enfance ainsi que l’aide à domicile (tâches ménagères, devoirs…),
- l’aide aux frais d’études doit être reprécisée car elle ne recouvre pas l’ensemble des besoins, tels que classes préparatoires, études à l’étranger etc.,
- l’aide à la cotisation retraite des temps choisis pour une cotisation à taux plein (dispositif non inclus dans le forfait jour),
- la mise en place d’un outil de simulation pour le calcul de la pension à venir face aux différents temps choisis par le salarié,
- le soutien à la garde d’enfant dès lors que le salarié part en formation, en séminaire employeur ou participe à une réunion tardive.
 
À l’instar d’ERDF dans son accord ega-pro 2016, il s’agit d’instaurer une participation aux frais supplémentaires de garde pour les parents d’enfants de 0 à 16 ans.
 
Beaucoup de grosses entreprises (BNP, Danone, SFR etc.) se sont déjà emparées de ces sujets sous diverses formes.

Pour notre fédération, cela doit aller plus loin qu’un simple affichage social. Cela doit se concrétiser par des actes fondateurs et réels, en phase avec les besoins ponctuels
ou chroniques des salariés.
 
Notre mandat et clair :ni recul, ni statu quo mais conquérir !
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