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30 / 07 / 2025 | 20 vues
Corinne Lefaucheux / Abonné
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Liquidations, plans sociaux dans l’industrie : et pourquoi pas le pari de la Scop ?

En France, les idées reçues sur la capacité des salariés à diriger une entreprise ont encore la vie dure. Le modèle coopératif est une chance pour nos territoires, notre industrie et tout notre tissu économique.

 

Laurence Ruffin, PDG d’Alma, vice-présidente de la CG Scop, et Jérôme Saddier, président du Crédit Coopératif, président de Coop FR ont rédigé ensemble une tribune parue dans Les Echos afin de démontrer que le pari de la Scop est possible face aux nombreuses défaillances d'entreprises dans le secteur de l'industrie. 

 

En voici un extrait : 

 

"Les défaillances d’entreprises industrielles s’accumulent, mettant en péril notre industrie et des milliers d’emplois. De la vente de Vencorex aux annonces de délocalisation chez Arcelor Mittal, les mêmes questions subsistent : devons-nous laisser nos industries aux mains de financiers peu scrupuleux, ou devons-nous les confier à l’Etat ?

 

Un autre chemin est possible : la solution coopérative, d’autant qu’elle a fait ses preuves dans la métallurgie, la plasturgie, l’agroalimentaire, le textile, le verre. 400 Scop dans ces filières, pour l’essentiel des PME, existent pour partie parce qu’elles ont été reprises par leurs salariés comme Duralex ou il y a quelques décennies, ACOME, groupe industriel spécialiste du câble qui compte aujourd’hui près de 2 000 salariés et 557 millions d’euros de CA dont 61 % à l’international.

 

Les rachats par des fonds ne doivent plus être une fatalité et rythmer la vie de ce secteur stratégique. Nous avons la possibilité de reprendre des entreprises en difficultés sous forme coopérative lors d’une procédure collective, avec la volonté résolue de poursuivre l’activité dans la durée. La sauvegarde de l’emploi et des savoir-faire industriels doit être une cause commune et la reprise d’entreprise par les salariés peut s’imposer comme une solution.

 

En France, les idées reçues sur la capacité des salariés à diriger une entreprise, sur la viabilité du modèle ou son organisation ont encore la vie dure. Surtout, les difficultés de financement, la frilosité des banques, le désengagement de certains acteurs publics, freinent souvent les salariés, qui disposent de peu de moyens. Le projet de reprise avorté de Vencorex en coopérative, faute de financement, en est un exemple."

 

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