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26 / 01 / 2016 | 3 vues
Thierry Amouroux / Membre
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Agence du développement professionnel continu : une représentation infirmière dévalorisée

Six organisations d'infirmiers réagissent à la proposition de la DGOS de constituer la commission scientifique indépendante (CSI) des professions paramédicales, dans le cadre de l'organisation du développement professionnel continu (DPC) des professionnels de santé.

La proposition DGOS de constitution de la « commission scientifique indépendante des professions paramédicales » est une nouvelle manifestation du manque de reconnaissance pour la profession infirmière et ses différentes composantes. Sur 38 sièges, seuls quatre seraient accordés aux infirmières et aux infirmières spécialisées.

Les six organisations dénoncent :

  • la sous-représentation de l’ensemble des infirmières, acteur du premier recours. La seule profession présente 24h/24, 7j/7 auprès des patients et des usagers se voit réduite à la portion congrue. Quatre sièges pour 600 000 infirmières, alors que 78 000 kinés et les 32 000 manipulateurs en électroradiologie auraient trois sièges, les 22 000 orthophonistes et les 13 000 préparateurs en pharmacie deux sièges etc. Visiblement, la considération pondère sacrément le nombre et le ministère semble faire bien peu de cas de notre profession, pourtant la plus populaire pour les usagers ;
  • la négation des trois spécialités (IADE, IBODE, puéricultrices) alors que le projet a bien distingué les auxiliaires de puériculture des aides-soignants ;
  • l’oubli pur et simple des libéraux alors que les autres « commissions scientifiques indépendantes » ont droit à la formule « en tenant compte de la diversité des modes d'exercice de la profession » ;
  • l'absence de représentation de l'Ordre national des infirmiers, alors que l'ensemble des ordres médicaux ont leur place clairement identifiée au sein des CSI médicales.


Les six organisations proposent donc l’amendement ci-dessous, pour passer à 7 représentants infirmiers DE, plus un par spécialité infirmière, soit 10 au total :

  • « sept représentants des infirmiers, dont quatre désignés par le Collège infirmier français (deux salariés et deux libéraux pour tenir compte de la diversité des modes d'exercice de la profession), un par l'Ordre national des infirmiers, un par l’Association de recherche en soins infirmiers et un par l’Académie des sciences infirmières ;
  • un représentant des infirmiers anesthésistes désigné par le Syndicat national des infirmiers anesthésistes ;
  • un représentant des infirmiers de bloc opératoire désigné par l’Union nationale des associations d'infirmiers de blocs opératoires diplômés d’État ;
  • un représentant des infirmiers puériculteurs désigné par l’Association nationale des puériculteurs diplômés et élèves ».

Le communiqué est signé par Convergence infirmière, l'Ordre national des infirmiers, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux, le Syndicat national des professionnels infirmiers et l'Union nationale des associations d’infirmièrs de bloc opératoire diplômés d’État.

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