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31 / 03 / 2015 | 2 vues
Didier Bernus / Membre
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Hôpitaux de Marseille : suppression de 1 040 postes

L’accumulation des déficits à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-­HM) a conduit la direction de l’établissement à élaborer un contrat de retour à l’équilibre financier (CREF) : suppression de 1 040 postes (10 % de l’effectif) en 3 ans, suppression de 200 lits (après une perte estimée entre 700 et 1 000 lits en 10 ans).

Le CREF vise à réaliser 55 millions d’euros d’économies sur 3 ans, notamment par une baisse des effectifs et 30 millions de recettes supplémentaires.

Avec le syndicat FO de l’AP‐HM et la fédération, le personnel dénonce ce véritable plan social qui, de l’avis même des médecins, est de nature à mettre en danger la qualité des soins. Ces suppressions de postes et de moyens dégraderont les conditions de travail, le service rendu aux usagers, la capacité pour l’établissement de remplir ses obligations universitaires.

Par ailleurs, nous doutons de la possibilité de réaliser 30 millions d’euros de recettes supplémentaires, alors que les tarifs de la T2A (tarification à l’activité) baissent de 1 % en 2015. Ce « manque à gagner » obligerait l’établissement à réaliser des économies supplémentaires par une réduction plus importante des effectifs.

La fédération soutient pleinement les initiatives prises par son syndicat FO AP-HM, notamment dans le cadre inter-syndical pour s’opposer à ce CREF.

« Ça suffit ! »

Pour notre organisation syndicale, ce CREF répond à la logique du plan d’économies de 3 milliards d’euros de la ministre et préfigure ce qui va se passer dans les hôpitaux. Cela confirme la programmation de 22 000 suppressions de postes.

Le gouvernement doit prendre la mesure des conséquences graves du plan de réduction des dépenses publiques (50 milliards entre 2015 et 2017) dont celui appliqué aux hôpitaux, qui sert à financer le pacte de responsabilité (41 milliards de baisse des charges et d’impôts accordés aux entreprises).

Aussi, confirmons-nous avec force notre opposition à cette logique et réaffirme que ce plan d’économie doit être abandonné. S’agissant des hôpitaux, à Marseille comme ailleurs, il faut annuler leurs dettes et leur octroyer des crédits complémentaires.

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Source : acteurspublics - 31 mars 2015 Au lendemain de la démission de son directeur, Jean-Jacques Romatet, l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) vient de se voir désigner une nouvelle directrice : Catherine Geindre, patronne du CHU d’Amiens depuis août 2011. La démission de Jean-Jacques Romatet intervient quelques jours après que la commission médicale d’établissement, qui regroupe les représentants élus des médecins, les chefs de pôle et le doyen de la faculté de médecine, ont adopté une motion affichant leur refus des modalités du contrat de retour à l’équilibre financier négocié avec l’État, selon La Provence. L’AP-HM avait été sévèrement pointé du doigt en octobre dernier dans un rapport de l’inspection générale des Affaires sociales commandé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Les inspecteurs avaient critiqué le fonctionnement de cette institution qui emploie quelque 15 000 salariés, évoquant une gestion “archaïque”, un “système clientéliste”, des finances “inquiétantes” et des “privilèges” accordés au syndicat majoritaire, FO, qui agirait comme “conseil en recrutement”. Le rapport pointait notamment du doigt le pilotage des ressources humaines. À l’époque, Jean-Jacques Romatet, qui avait pris la tête de l’AP-HM en janvier 2013, avait pris soin de souligner que les griefs contenus dans le rapport ne le concernaient pas franchement dans la mesure où la période analysée dans ce rapport se terminait fin 2012. La nouvelle patronne, Catherine Geindre, 59 ans, formée sur les bancs de l’École nationale de santé publique, a débuté aux Hospices civils de Lyon. Directrice des services économiques et financiers à l’Hôtel Dieu en 1984, elle est directrice des équipements des hospices en 1987. Directrice de cabinet du secrétaire général de 1989 à 1995, elle devient, en 1995, adjointe au directeur du centre hospitalier de Lyon Sud. Elle occupe ensuite les postes de directrice de projet auprès du directeur général des hospices, puis de directrice du département “Qualité” (2002-2002). Secrétaire générale de l’Institut de cancérologie de la Loire à Saint-Étienne en 2003, Catherine Geindre a aussi occupé les fonctions de directrice générale adjointe du CHU de Nice de 2008 à 2011. Pierre Laberrondo